Face au changement climatique et à la multiplication des crises, le Cirad avec ses partenaires nationaux et internationaux mène au Maroc, entre Afrique et Méditerranée des recherches engagées au service des Objectifs du Développement Durable.
A travers des approches systémiques, grâce à la recherche et la formation académique, il œuvre pour la gestion durable des ressources naturelles, de l’eau, des sols, de l’élevage, des forêts et des systèmes agricoles et alimentaires. Cela au service « d’une seule santé », des humains, animaux, plantes et écosystèmes.
« Le Cirad a une approche ouverte de la science qui donne une large place à la co-construction des questions de recherche, intégrant les demandes des politiques nationales, et les préoccupations des acteurs des territoires, y compris les jeunes et les femmes, dans l’optique de produire des résultats opérationnels, rapides et à fort impact », souligne Sandrine Dury, directrice régionale du Cirad en Méditerranée, Moyen-Orient et Balkans. « Notre réseau international permet un partage d’expériences et de connaissances au service de l’action face aux enjeux globaux ».
À travers des conférences et des échanges, les experts du Cirad mettront en lumière durant le Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM), des solutions innovantes pour concevoir des systèmes agricoles et alimentaires plus durables : des systèmes irrigués jusqu’à l’agriculture numérique, en passant par les filières animales (l’élevage camelin), l’agroécologie et la biodiversité.
Des projets sur la résilience agricole et hydrique
En plus d’un riche programme de conférences, plusieurs projets, dont certains en partenariat avec le Royaume du Maroc, seront présentés sur le stand du Cirad, comme : Mahdia, ARISER, eGroundwater et CaSSECS.
Mahdia : promouvoir des systèmes durables en Afrique en liant agroécologie, résilience hydrique et sécurité alimentaire
Le projet MAHDIA accompagne des dynamiques territoriales multi-acteurs vers des systèmes alimentaires plus durables, en conciliant résilience hydrique, production agroécologique, sécurité et patrimoine alimentaires. MAHDIA se déroule au Maroc (Meknès et Séfrou), au Sénégal (Fatick) et en Tunisie (Kairouan).
Partenaires : ENA de Meknès, IAV Hassan II, Maroc ; INA de Tunisie ; ISRA, Sénégal ; INRAE, Institut Agro Montpellier, CIHEAM Montpellier, France.
Ce projet bénéficie d'un financement du Ministère français de l’Europe et des Affaires Etrangères.
Ariser : renforcer la résilience agricole en zones semi-arides grâce à la diversité cultivée
Le projet ARISER étudie l'impact de l'accès aux semences et des informations sur la diversité des cultures et la stabilité de la production agricole en Afrique semi-aride, avec un focus sur les légumineuses gérées par les femmes rurales au Maroc.
Partenaires : Faculté Polydisciplinaire de Larache, de l’Université Abdelmalek Essaadi, Maroc ; Université d'Antananarivo et l’ESSA Forêt, Madagascar et ISRA BAME, Sénégal.
Ce projet est soutenu financièrement par le Conseil européen de la recherche (ERC).
eGROUNDWATER : vers une meilleure gestion des eaux souterraines
Le projet eGROUNDWATER explore des outils numériques et participatifs pour améliorer la gestion des eaux souterraines dans les zones arides. Dans la zone de Séfrou au Maroc, l’agriculture irriguée met en péril la ressource eau. Le projet, en rassemblant usagers et responsables, a permis de dessiner les contours d’une possible gestion collaborative des eaux souterraines.
Partenaires : Université Polytechnique de Valence, Espagne ; Université de Lisbonne, Portugal ; Université Moulay Ismaïl, Agence du Bassin Hydraulique du Sebou, Maroc ; Brgm, France ; Université Ahmed Draia d’Adrar, Algérie ; iCatalist, Espagne.
Le projet a bénéficié d’un financement PRIMA, soutenu par l’Union Européenne et les institutions nationales de recherche des pays partenaires : Maroc, Espagne, France, Portugal, Algérie.
Des solutions durables co-construites avec les partenaires
Le Cirad place le partenariat au cœur de ses actions en développant des plateformes de recherche collaboratives pour soutenir l'innovation agricole.
Au Maroc, il collabore avec des institutions nationales comme l'INRA, l’IAV Hassan II, l’ENA de Meknès, les Universités Cadi Ayyad, Moulay Ismaïl, Abdelmalek Essaâdi, l’UM5, l’UM6P et internationales comme ICARDA ou le CIHEAM. Il participe à des efforts conjoints avec d'autres institutions françaises de recherche (IRD, INRAE) et des organismes de financement du développement et de la recherche (AFD, FIDA, UE, PRIMA*).
Gestion des ressources hydriques, diversité cultivée, jeunesse rurale… Les grandes problématiques de l’agriculture marocaine sont aussi celles de l’agriculture méditerranéenne. Des défis communs qui imposent un renforcement du partenariat scientifique au niveau régional. Tandis que le Salon international de l’agriculture au Maroc bat son plein, interview avec deux chercheuses marocaines sur l’importance des réseaux de collaboration pour le développement et la recherche agricole.
Le programme PRIMA
Le programme « Partenariat en Recherche et Innovation en Méditerranée », lancé en 2018 et dont le projet eGROUNDWATER notamment bénéficie, est une initiative conjointe de l'Union européenne et de plusieurs pays méditerranéens. PRIMA vise à renforcer la coopération scientifique et encourager des solutions innovantes pour la gestion durable de l'eau, des systèmes agricoles et des filières agroalimentaires. Le programme finance des projets de recherche collaboratifs transnationaux. Prévu pour dix ans, il dispose d'un budget de 494 millions d'euros, financé par les pays participants et l'UE. Le Cirad et ses partenaires sont actifs dans la programmation de PRIMA et les chercheurs bénéficient de ses appels à projet.
Expertes et experts du Cirad présents au SIAM : Koladé Akakpo, Julien Burte, Nicolas Faysse, Denis Gautier, Edward Gerardeaux, Eric Justes, Olivier Lepiller, Caroline Lejars, Simon Taugourdeau, Ludovic Temple.
