Séquestration de carbone et émissions de gaz à effet de serre dans les écosystèmes (agro) sylvopastoraux des Etats sahéliens - CaSSECS

Mis en œuvre dans six pays sahéliens, le projet fournit aux acteurs du secteur de l’élevage (agro)pastoral des ruminants (bovins, ovins et caprins) les compétences, outils et références pour mieux quantifier l’impact de l’élevage sur le changement climatique et contribuer à l’élaboration de politiques d’élevage adaptées dans la région.
Troupeaux de zébus et de moutons s’abreuvant dans une mare temporaire dans le Nord Sénégal en début de saisons des pluies © S. Taugourdeau, Cirad
Troupeaux de zébus et de moutons s’abreuvant dans une mare temporaire dans le Nord Sénégal en début de saisons des pluies © S. Taugourdeau, Cirad

Troupeaux de zébus et de moutons s’abreuvant dans une mare temporaire dans le Nord Sénégal en début de saisons des pluies © S. Taugourdeau, Cirad

Enjeux

Souvent accusés d’être des émetteurs importants de gaz à effet de serre (GES), les systèmes d’élevage (agro)pastoraux sahéliens sont peu considérés par les politiques. Cette perception négative s’explique notamment par une insuffisance de données, de référentiels et de compétences scientifiques et techniques fiables pour permettre d’analyser leurs émissions de GES. Le potentiel de stockage de carbone des écosystèmes exploités est insuffisamment pris en compte, ce qui empêche d’avoir une vision claire du bilan carbone de l’élevage. Le projet vise donc à accroître la reconnaissance du rôle environnemental, économique et social joué par l’élevage sahélien dans le développement de la région.

Descriptif

À partir d’un diagnostic initial sur les pratiques des éleveurs, sur les émissions de GES liées au bétail et sur la contribution des sols et de la végétation au stockage de carbone, de bonnes pratiques de gestion des systèmes d’élevage sont construites collectivement avec les éleveurs (amélioration de l’alimentation du bétail, gestion durable des ressources naturelles). Des outils simples et abordables de calcul des bilans carbone sont ensuite disséminés auprès d’un grand nombre d’acteurs de l’élevage sahélien. Ceux-ci permettent la mise en place de systèmes d’information efficaces au niveau national (cartographie des caractéristiques et dynamiques des écosystèmes, évaluation du fourrage et de l’empreinte carbone de l’élevage agro-pastoral). Grâce à diverses actions de formation et renforcement des capacités à plusieurs niveaux (agriculteurs, éleveurs, cartographes, autorités), le projet encourage également le dialogue institutionnel et le plaidoyer sur les thématiques liant l’élevage au climat.

Impacts attendus

  • Les éleveurs (agro)pastoraux vivent de leurs pratiques et sont capables de s’adapter au changement climatique, tout en participant à l’atténuation des effets de l’élevage sur le climat.
  • Les organisations nationales du Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) ont les capacités de comprendre, construire et mettre à jour les référentiels nécessaires pour accompagner aux niveaux national et international la reconnaissance des systèmes d’élevage (agro)pastoraux.

Premiers résultats en ligne

Partenaires associés

APESS, CNRS, Direction élevage du Ministère élevage (Sénégal), FAO, INRAE, RECOPA, Université de Lunds, Université de Toulouse