Vient de sortir 25 novembre 2024
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« Climat, cultiver les solutions » : la saison 3 du podcast du Cirad
A l’approche de l’été, ces six nouveaux épisodes de Nourrir le vivant vous invitent à explorer plusieurs pistes vers une agriculture plus résiliente face au changement climatique. Burkina Faso, Colombie, Sénégal, Nicaragua, Tunisie, Cambodge : embarquez pour un tour du monde passionnant !
À écouter via notre site web, ou bien sur Acast, Spotify, Deezer, Apple Podcast, ou encore notre chaîne Youtube à partir du 2 juin 2023.
Épisode 1 : Le sorgho, céréale d’avenir
Première céréale produite et consommée dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, le sorgho a la particularité de bien résister au manque d’eau. Une qualité qui s’avère de plus en plus indispensable dans les régions sahéliennes, et qui pourrait même inspirer l'agriculture française.
Au Burkina Faso, l’Institut de l’Environnement et des Recherches Agricoles (INERA) travaille à l’amélioration des variétés locales de sorgho à travers un projet d’envergure, ABEE, financé par l’Union européenne. Le Cirad y apporte son expertise en génétique des plantes et participe à la mise en réseau avec d’autres organismes de recherche sahéliens et européens. Pour les paysans et les agriculteurs, l’enjeu devient de plus en plus urgent : l’irrégularité de la pluviométrie et les épisodes de sécheresse s’intensifient chaque année, menaçant les récoltes et la sécurité alimentaire des ménages.
Avec :
- David Pot, généticien des plantes au sein de l’unité de recherche « Amélioration génétique et adaptation des plantes méditerranéennes et tropicales » (AGAP Institut) et correspondant de la filière sorgho au Cirad
- Clarisse Barro Kondombo, sélectionneuse sorgho au sein du programme « Céréales traditionnelles » de l’INERA au Burkina Faso
Sorti le 2 juin - Écoutez
Épisode 2 : La serre des plantes de demain
Certes, le changement climatique est déjà là. Mais nombre de ses impacts ne seront ressentis que dans quelques années, et il faudra se tenir prêt. Si la concentration de CO2 dans l’air est actuellement estimée à plus de 400 ppm en moyenne, elle pourra atteindre jusqu’à 800 ppm par endroit d’ici 2050. Or les plantes se nourrissent de CO2 : comment vont-elles réagir ? Et surtout, comment étudier un effet climatique qui n’est pas encore observable sur le terrain ?
C’est tout l’objectif de la serre AbioPhen, située à Montpellier : à la pointe de la technologie, ce bâtiment permet de simuler les climats de demain et d’étudier la réaction des plantes. Des équipes du Cirad s’intéressent notamment au riz, première céréale pour l’alimentation humaine dans le monde. Avec des partenaires du Centre international d’agriculture tropicale de Colombie, les scientifiques testent différentes variétés de riz dans des conditions climatiques relevant de plusieurs scénarios du GIEC. En Colombie, des essais en champs expérimentaux permettent d’élargir ces tests en milieux tropicaux contrôlés. L’objectif : anticiper.
Avec :
- Denis Fabre, écophysiologiste spécialiste du riz au Cirad, au sein de l’unité de recherche AGAP
- Camila Rebolledo, écophysiologiste et modélisatrice de cultures dans l’unité AGAP, affiliée au Cirad et au CIAT en Colombie
Sorti le 9 juin - Écoutez
Épisode 3 : Sous les arbres, le café
Au Nicaragua, la hausse des températures et l’irrégularité de la pluviométrie ont rendu la monoculture du café quasi impossible. Depuis plusieurs années déjà, les exploitations associent d’autres arbres avec leurs caféiers. En agroforesterie, les températures au champ baissent et l’érosion des sols est limitée. Meilleure résilience des cultures, mais aussi apport de biodiversité et paysages restaurés : les bienfaits écologiques de l’agroforesterie sont évidents. Le bât blesse au niveau de la performance économique de ces systèmes : comment les rendre suffisamment productifs pour assurer la viabilité économique des fermes, et donc le bien-être des petits exploitants ?
À travers le projet BREEDCAFS, financé par l’Union européenne, le Cirad et ses partenaires se sont attelés à développer des variétés Arabica adaptées à la culture sous ombrage, et à améliorer l’efficacité des systèmes agroforestiers. Épaulés notamment par ECOM, un important négociant de café au niveau international, les scientifiques espèrent désormais trouver des débouchés économiques intéressants pour valoriser ces méthodes durables de production de café.
Avec :
- Benoît Bertrand, sélectionneur au sein de l’unité de recherche Diversité, adaptation et développement des plantes (DIADE) et correspondant de la filière café au Cirad
- Edgardo Alpizar, directeur du programme « développement durable » des activités d’ECOM, négociant de café, au Nicaragua
Sorti le 16 juin - Écoutez
Épisode 4 : L'élevage sahélien, source d'inspiration
Dans les pays occidentaux, le bétail est souvent synonyme d’émissions de gaz à effet de serre. Au Sahel en revanche, l’élevage fonctionne différemment : transhumance, association aux cultures, importance donnée aux paysages et aux atouts des territoires… Les systèmes dits pastoraux sont généralement adaptés aux contraintes climatiques de milieux arides et semi-arides. Mais qu’en est-il de leur bilan carbone ?
Coordonné par l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), le projet CaSSECS a justement pour objectif d’étudier la séquestration de carbone et les émissions de gaz à effet de serre dans les écosystèmes agrosylvopastoraux de six pays sahéliens. Et les premiers résultats renversent les idées préconçues sur le poids environnemental du pastoralisme au Sahel : le bilan carbone serait neutre, voire négatif. Pour en arriver là, les scientifiques ont dû, notamment, adapter les outils de calcul d’émissions de carbone aux races bovins et ovines locales, et changer d’échelle par rapport aux analyses effectuées dans des pays occidentaux.
Avec :
- Paulo Salgado, agronome au Cirad, au sein de l’unité de recherche Systèmes d’élevage méditerranéens et tropicaux (SELMET)
- Tamsir Mbaye, géographe-forestier et directeur du Centre National de Recherches Forestières de l’ISRA
Sorti le 23 juin - Écoutez
Épisode 5 : L'eau en partage
Plusieurs régions du monde font face à une raréfaction des ressources hydriques. Les facteurs de cette baisse ne sont pas uniquement climatiques : la surexploitation joue également un rôle majeur. L’eau est une ressource essentielle, à la fois pour notre santé, mais aussi pour la quasi-totalité des activités humaines : agriculture, industrie, services…
En Tunisie, le ministère de l’Agriculture a lancé un ambitieux programme de développement rural, PACTE, via la gestion participative des ressources naturelles. Plusieurs communautés rurales ont été appelées à formuler un diagnostic des enjeux de leur territoire et à faire remonter des propositions politiques. Le Cirad contribue à ce projet en accompagnant ces démarches participatives afin que personne ne soit laissé de côté. En assurant la participation de tout un chacun, l’objectif est d’assurer une gouvernance de l’eau juste, inclusive et durable.
Avec :
- Emeline Hassenforder, chercheuse au Cirad en ingénierie et évaluation des démarches participatives dans le domaine de la gouvernance de l'eau et des territoires, au sein de l’unité de recherche Gestion de l'eau, acteurs et usages (G-EAU)
- Chamseddine Harrabi, coordinateur du projet PACTE pour la Direction de l’Aménagement et de la Conservation des terres agricoles au ministère de l’agriculture de la Tunisie
Sorti le 30 juin - Écoutez
Épisode 6 : Aquaculture, halte aux antibiotiques
Le changement climatique aura aussi des impacts sur les pathogènes des plantes, des animaux et des humains. En aquaculture, la hausse des températures de l’eau accroît le développement des bactéries. Or, l’utilisation abusive d’antibiotiques dans les élevages de poisson est déjà courante dans de nombreux pays en Asie, favorisant ainsi l’antibiorésistance. Le danger de l’avènement de maladies bactériennes incurables est grand.
Pourtant, des alternatives à l’utilisation des antibiotiques en aquaculture existent : souvent sous la forme de plantes aromatiques. Des scientifiques du Cirad tentent de caractériser les propriétés de certaines plantes locales, à la fois en Asie et en Afrique, afin de les proposer aux éleveurs. Moins coûteuses que les antibiotiques, plus durables et plus sûres, ces alternatives pourraient devenir un enjeu de sécurité alimentaire et sanitaire pour les populations très consommatrices de poissons.
Avec :
- Samira Sarter, microbiologiste et adjointe à la direction du département Performances des systèmes de production et de transformation tropicaux (PERSYST) du Cirad
- Seyha Duk, directeur du laboratoire de microbiologie de l'Université royale d'agriculture (Royal University of Agriculture) du Cambodge
Sorti le 7 juillet - Écoutez
La population mondiale devrait atteindre dix milliards de personnes en 2050, faisant bondir la demande en produits agricoles. Or, nos approches conventionnelles de la production et de la consommation ne permettent pas de répondre durablement à cette augmentation. Entre pollution, perte de biodiversité, réchauffement climatique… comment ne pas scier la branche sur laquelle nous sommes assis ? Ce défi, colossal, nous impose de changer radicalement notre rapport au vivant. À travers son podcast Nourrir le vivant, le Cirad vous emmène à la découverte de territoires et populations qui réinventent leur agriculture. Accompagnés de scientifiques, agricultrices, formateurs, étudiantes, éleveurs, découvrez la force de transformation des systèmes agricoles, de la production alimentaire à l’emploi, en passant par la santé des écosystèmes.