Science en action 14 janvier 2025
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Reportage avec les caféiculteurs Ougandais sous la pression du changement climatique
L’essentiel
- L’Ouganda est le deuxième producteur de café d’Afrique après l’Éthiopie
- Il est principalement exploité par des producteurs familiaux et constitue la première source de revenus de près de 70 % de la population du pays
- Le projet ROBUST financé par l’Union européenne et mis en œuvre par le Cirad anticipe l’adaptation entre croisement de variétés locales et techniques d’agroforesterie.
Malgré un marché annuel de plus de 40 milliards d’euros en 2022, les agriculteurs du café sont parmi les plus pauvres du monde. Leurs cultures sont situées près de l’équateur en Asie, Amérique centrale et Afrique.
En Ouganda, deuxième producteur de café d’Afrique après l’Éthiopie, plus de 70 % de la population travaille dans le secteur agricole. Les plantations de café sont principalement exploitées par des « petits producteurs », c’est-à-dire des familles qui cultivent leurs terres. Le café est l’une des principales sources de revenus pour ces familles (avec la vanille, le maïs et parfois le coton). Fabrice Pinard, agronome au Cirad et coordinateur du projet européen ROBUST précise qu' « en Ouganda, un proverbe affirme que le café ne ment pas. Il est le pilier central sur lequel se construit le quotidien de la famille, du village et du bourg voisin, sans jamais faire défaut. »
Les revenus de ces cultures permettent aux familles d’acheter ce qu’elles ne produisent pas elles-mêmes (nourriture, vêtements, outils) et d’inscrire leurs enfants à l’école. Un vaste réseau de coopératives et d’usines permet aux producteurs de mettre en commun des ressources telles que des machines pour le séchage et le décorticage des cerises de café, des entrepôts pour le stockage des sacs de grains de café, des moyens de communication, ainsi que des compétences pour la facturation et la distribution. Les sacs sont finalement transportés par camion jusqu’au port de Mombasa au Kenya, d’où ils sont exportés vers les pays consommateurs.
Comme toutes les productions agricoles, le café est affecté par les conséquences du changement climatique. D’une part, la quantité et la qualité des cerises récoltées sont déjà affectées par le manque de précipitations. D’autre part, la distinction entre les saisons des pluies et sèches devient moins marquée. Malgré des émissions moyennes de CO2 par habitant inférieures à 0,15 tonne par an, les agriculteurs ougandais s’adaptent déjà au changement climatique, largement induit par les pays développés.
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Fabrice Pinard
Nairobi, Kenya