Burkina Faso

Au Burkina Faso, le secteur agrosylvopastoral constitue une composante déterminante de l’économie burkinabé, mobilisant près de 90 % de la population active. Avec le coton comme principale culture de rente, il représente pour près de 40 % du PIB (agriculture 25 %, élevage 12 %, foresterie et pêche 3 %). Le Burkina Faso compte une quinzaine d’organismes de R&D agricole. En 2020, le Cirad s’est investi dans d’importants projets dont la plupart s’inscrivent dans l’initiative DeSIRA portée par la Commission européenne. Ils concernent les domaines de l’agroécologie, du pastoralisme, de la santé animale et des bioénergies en vue de rendre l’agriculture et les systèmes alimentaires plus résilients face aux changements climatiques.

Stockage du coton après la récolte, Burkina Faso. © B. Pioch, Cirad

Principaux domaines de recherche

Les activités du Cirad au Burkina Faso sont structurées autour de thématiques de recherche prioritaires. Certaines sont menées dans le cadre des quatre Dispositifs de recherche et de formation en partenariat (dP) et d’un Laboratoire mixte international (LMI), dont le Cirad est membre, et qui ont été inscrits dès leur création dans une configuration régionale. La plupart sont menées dans le cadre de plus de 30 projets de recherche-action impliquant le Cirad. Ces projets sont souvent liés aux dP ou LMI dont ils constituent les principaux moyens techniques et financiers d’intervention.

  • Transition agroécologique
    Renforcer les interactions les composantes agricoles, pastorales et sylvicoles et à garantir leur durabilité dans les zones de savanes soudano-sahéliennes. Mieux accompagner les acteurs et mieux comprendre les déterminants socio-économiques sont nécessaires pour favoriser l’adoption des pratiques agroécologiques à large échelle.
  • Alimentation et sécurité alimentaire
  • Amélioration variétale répondant à la complexité des systèmes agroécologiques rencontrés dans la zone subsaharienne.
  • Bioénergie
    La sécurité énergétique et alimentaire en Afrique de l’Ouest est étroitement liée. Elle passe notamment par la gestion des forêts et l’approvisionnement durable en bois des villes, et par le développement d'un secteur bioénergie répondant aux besoins des PME de transformation agroalimentaire.
  • Elevage et pastoralisme
    L’élevage transhumant et le pastoralisme restent les formes dominantes de production animale, voire de revenus dans des régions sahéliennes en crise économique, sociale et sécuritaire. Une meilleure régulation passe par une perception claire et partagée du pastoralisme, et une meilleure connaissance de l’activité agro-pastorale, de ses évolutions, et des rapports sociaux liés aux différentes formes d’élevage.
  • Accompagnement des professionnels dans les processus d’innovation
    Renforcer les capacités fonctionnelles des acteurs des systèmes d’innovation agricole, c’est-à-dire leur capacité à collaborer, à s’engager dans des processus politiques et stratégiques, à gérer les processus d’innovation, à expérimenter et à apprendre, peut permettre de mieux répondre aux besoins des producteurs et des consommateurs, améliorant ainsi significativement les conditions de vie des populations rurales.
  • Irrigation et valorisation agricole des ressources en eau 
    La valorisation agricole des ressources en eau dans les petits systèmes d’irrigation que sont les aménagements de bas-fonds ou la petite irrigation privée repose à la fois sur une bonne compréhension du fonctionnement hydrologique, la mise à l’échelle des innovations permettant d’améliorer les pratiques d’irrigation et la fonctionnalité des aménagements et une bonne organisation des producteurs.
  • Une seule santé : santé des animaux, des plantes et des écosystèmes, en lien avec la santé publique

Chiffres clés

  • 9 Agents expatriés
  • 10 Missions par an
  • 37 Projets en cours
  • 25 Publications par an
  • 3 Thèses en cours
  • 36 Stages et masters encadrés par an

Quelques projets phares

Coopération et partenariats

Sur le plan politique, l’encadrement du secteur agricole est défini par la Stratégie de développement rurale (SDR), révisée pour l’horizon 2025, et mise en œuvre à travers le deuxième Programme national du secteur rural (PNSR II), volet rural du Plan national de développement économique et social (PNDES). Adopté pour la période 2016-2020, ce PNSR II constitue l’unique cadre de planification de l’ensemble des missions réalisées par les départements en charge du secteur rural, parmi celles de R&D définies dans la troisième politique sectorielle de la SDR.

Dispositifs de recherche et de formation en partenariat

Principaux partenaires

Des accords-cadres de coopération signés avec nos principaux partenaires, institutions nationales (CNRST, Universités …) ou régionales (CIRDES, CILSS, 2iE …), structurent notre stratégie de partenariat au Burkina Faso. Ils sont complétés par des conventions qui définissent les conditions d’accueil des chercheurs du CIRAD et les modalités de collaboration dans le cadre de projets. Les agents du Cirad sont accueillis par l’INERA (3), le CIRDES (3), l’institut 2iE (2), l’université Thomas Sankara (1) et l’université Nazi Boni (1) ; deux agents sont directement rattachés à la direction régionale du Cirad. Actuellement, nos principaux partenaires sont :