Gouvernance adaptative de la coexistence des systèmes de gestion de la diversité - COEX

CoEx est un projet multidisciplinaire faisant interagir des acteurs du milieu scientifique et de la société civile (organisations paysannes et ONG), autour de l’étude du système semencier. Mené entre décembre 2016 et janvier 2021, ce projet visait, d'une part, à comprendre le fossé entre les réglementations et lois sur les semences, les ressources génétiques et la réalité du terrain en Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal) et, d'autre part, à proposer des mécanismes de gouvernance prenant mieux en compte la diversité des pratiques et modes de gestion de la diversité cultivée.
Un maraîcher de la région de Mboro au Sénégal en train de semer son champ © R. Belmin, Cirad
Un maraîcher de la région de Mboro au Sénégal en train de semer son champ © R. Belmin, Cirad

Un maraîcher de la région de Mboro au Sénégal en train de semer son champ © R. Belmin, Cirad

Enjeux

Le projet CoEx est parti de l’observation que les discours politiques portant sur les systèmes semenciers reposaient essentiellement sur une vision binaire « formel/informel ». Cette caractérisation ne reflète ni la réalité du terrain, ni les résultats de nombreux travaux de recherche, qui allaient à contre-courant de cette dichotomie. À l’initiative du projet, un groupe de chercheurs de différentes disciplines de sciences sociales et biologiques a ainsi réfléchi à une série d’activités et un mode d’organisation de la recherche en partenariat qui a permis de dépasser cette binarisation du débat.

Descriptif

Le projet CoEx s'est articulé autour de trois composantes :

  • L’analyse des réglementations et des modalités des systèmes de gouvernances en matière de semences (accès et gestion) ;
  • L’analyse sur le terrain de la diversité des pratiques d’approvisionnement, de circulation et d’usage des semences ;
  • La conception et la mise en place de mécanismes de gouvernance de gestion des semences à l’échelle des collaborations entre chercheurs et organisations paysannes.

Pour cela, le projet a notamment mis en œuvre 14 stages de Master 2 africains et français, 5 stages de Master 1 et deux thèses cofinancées.

Résultats obtenus

  • Une meilleure capacité de caractérisation des systèmes de gestion de la diversité cultivée qui rend mieux compte des pratiques réelles d’usage, de circulation et d’approvisionnement en semences sur le terrain ;
  • Une meilleure compréhension de la diversité des systèmes de gestion de la diversité cultivée par les acteurs eux-mêmes à différentes échelles ; 
  • Une meilleure compréhension par les chercheurs et les institutions de recherche de leur responsabilité, à travers des projets de recherche ou la gestion même de la diversité cultivée dans les collections ex situ, dans la persistance d’approches binaires.

Le projet CoEx a reposé sur une meilleure appropriation de la dynamique de la diversité cultivée à différentes échelles par les acteurs locaux concernés (organisations paysannes) et une meilleure compréhension des enjeux scientifiques pour renforcer et favoriser leurs échanges avec les instances politiques locales.

Partenaires contractuels : 18 partenaires français, canadiens et africains (Niger, Burkina Faso, Mali, Sénégal) venant de la recherche, d’associations et d’organisations paysannes.