Promouvoir une intensification agroécologique de l’agriculture pour favoriser la résilience des exploitations dans le Sahel - FAIR Sahel

Grâce à la construction collective de systèmes techniques innovants d'intensification agroécologique, les petits producteurs de trois pays sahéliens pourront améliorer leurs revenus, tout en rendant leur exploitation plus résiliente au changement climatique et protectrice des ressources naturelles.
Rizières autour de Kolda au Sénégal © S. Taugourdeau, Cirad
Rizières autour de Kolda au Sénégal © S. Taugourdeau, Cirad

Rizières autour de Kolda au Sénégal © S. Taugourdeau, Cirad

Enjeux

Dans le Sahel, les systèmes agricoles sont caractérisés par une forte vulnérabilité face à différents risques (climatiques, économiques, sanitaires, sécuritaires), une perte de diversification des activités de production agricole et des chaînes de valeurs agricoles peu favorables à la rentabilité des systèmes. Sous la pression démographique, s’exerce une compétition pour les différents usages des terres agricoles et pastorales. Il s’en suit une surutilisation et une dégradation rapide des ressources naturelles (sols, eau, biodiversité) et l'abandon de certains périmètres d’irrigation. Le revenu des exploitants est encore trop limité par une faible productivité et une rémunération médiocre du travail. Pour trouver des voies alternatives et plus durables de production, les agriculteurs manquent cruellement d’accès aux connaissances nécessaires, et d’organisation pour partager, s’entraider et négocier plus efficacement.

Descriptif

L’Intensification agro-écologique (IAE) peut aider les producteurs du Sahel à développer une agriculture plus résiliente aux aléas climatiques et accroître leur sécurité alimentaire.

Les innovations développées par le projet contribueront à améliorer les performances des systèmes de productions agricoles, entrainant un impact positif sur les conditions de vie des producteurs, et sur les milieux ruraux dans leur ensemble. FAIR s’appuie sur les connaissances et expériences des producteurs eux-mêmes, et sur les contributions méthodologiques, scientifiques et techniques d'acteurs de la recherche et du développement. L'originalité du projet est de questionner et renforcer les interactions et les processus collectifs à l'œuvre entre ces acteurs, d'Afrique de l'Ouest et d'Europe, pour accélérer et rendre pérenne l'émergence d'innovations agroécologiques et leur appropriation dans les zones rurales.

Impacts attendus

  • Les modes d’interaction de la recherche avec les acteurs du développement et les producteurs sont adaptés pour intégrer plus efficacement les connaissances agroécologiques sur le fonctionnement des agrosystèmes.
  • Le travail de plaidoyer, argumenté scientifiquement et socialement par les acteurs du projet, permet d’analyser l’intérêt de l’IAE pour assurer la sécurité alimentaire et le développement agricole.
  • Les systèmes agroécologiques sont plus facilement adoptés par les producteurs et étendus à d’autres régions.
  • Les producteurs sont plus autonomes pour faire évoluer leurs systèmes de production dans un contexte économique, social, politique et climatique très fluctuant.
  • Les producteurs sont plus résilients au changement climatique, grâce une meilleure gestion des ressources et des associations de systèmes de culture et d'élevage plus adaptées au nouveau contexte climatique.

Partenaires contractuels

Institut d'Economie Rurale (Mali), Institut de l'Environnement et Recherches Agricoles (Burkina Faso), Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (Sénégal), Institut de Recherche pour le Développement (France) Wageningen University & Research (Pays bas), Consejo Superior de Investigaciones Cientificas, (Espagne), Leibniz Centre for Agricultural Landscape Research, (Allemagne), Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières, (France), ENDA Pronat (Sénégal)