Dans « Plantes, animaux, humains : nos santés en commun », la saison 4 du podcast du Cirad, on vous emmène explorer ces connexions qui font des santés, « une seule santé ».
À écouter via notre site web, ou bien sur Acast, Spotify, Deezer, Apple Podcast, ou encore notre chaîne YouTube à partir du 26 avril 2024.
Épisode 1 : Des chauves-souris et des hommes
Sortie : 26 avril
Soixante-quinze pour cent des maladies infectieuses proviennent du monde animal. Ces maladies animales qui se transmettent aux humains sont appelées des zoonoses. On peut citer plusieurs exemples, comme la rage, la grippe aviaire, ou encore les infections induites par les coronavirus.
Ces agents pathogènes trouvent refuge dans le monde animal chez des hôtes réservoirs. Parmi les animaux actuellement les plus étudiés pour leur rôle de réservoirs de virus potentiellement dangereux pour l’être humain, on trouve les chauves-souris.
Au Cambodge, une équipe de scientifiques franco-cambodgienne étudie la présence du virus Nipah dans des colonies de chauves-souris qui vivent près des populations. Avec un taux de létalité chez l’humain d’environ 40 %, Nipah compte parmi les virus les plus surveillés en Asie du Sud-Est.
Les chauves-souris sont des réservoirs de virus parfois très dangereux pour les humains. Pour ce premier épisode de la quatrième saison de Nourrir le vivant, nous vous emmenons au Cambodge traquer le virus Nipah dans une colonie de chauves-souris qui vit à proximité des communautés rurales.
Épisode 2 : Vacciner contre la grippe aviaire
Sortie : 3 mai
Les grippes animales sont des maladies à fort potentiel zoonotique, et sont donc très surveillées. Or, ces dernières années, la grippe aviaire se propage rapidement au sein de la faune sauvage du monde entier. De nombreux élevages sont touchés.
En France, la première campagne vaccinale chez les canards d’élevage a démarré en octobre 2023. L’objectif est de protéger les animaux, et à travers eux, les humains. Avant de choisir la meilleure stratégie de vaccination, plusieurs cas de figure ont été simulés par un outil de modélisation créé par le Cirad et déjà testé dans plusieurs pays du Sud.
Depuis 2005, la grippe aviaire se propage rapidement au sein de la faune sauvage du monde entier, et touche de nombreux élevages. En France, la toute première campagne de vaccination sur les canards a démarré en octobre 2023.
Épisode 3 : Un sol vivant
Sortie : 10 mai
Sous nos pieds, le sol est souvent considéré comme un simple support, pour nos cultures, pour nos constructions, pour nos routes… Si bien qu’on en oublie toutes les fonctions qu’un sol en bonne santé est capable d’assurer : stockage du carbone, bonne infiltration des eaux de pluie, fourniture de nutriments pour les cultures, etc.
Ce fonctionnement résulte des interactions entre tous les organismes vivants qui se croisent dans le sol. La dégradation de ces écosystèmes complexes, par l’abattage des arbres ou la réduction drastique de la couverture végétale, entraîne un appauvrissement du sol qui n’est alors plus capable d’assurer toutes ses fonctions.
En Amazonie brésilienne, des paysans et des paysannes restaurent des terres dégradées via des pratiques agroforestières. Peu à peu, le couvert végétal revient, et la macrofaune du sol aussi.
Le sol est l’habitat de millions d’organismes vivants, qui sont des indicateurs et des acteurs de sa santé. Dans ce troisième épisode, rendez-vous en Amazonie brésilienne auprès des paysans et des paysannes qui restaurent, grâce à l’agroforesterie, des terres dégradées. Peu à peu, le couvert végétal revient et la vie du sol renaît.
Épisode 4 : Moustiques localisés
Sortie : 17 mai
La dengue ou le chikungunya sont des maladies virales dont la transmission se fait uniquement par des insectes, dont les moustiques du genre Aedes comme le moustique tigre. Ce type de transmission est dite « vectorielle », car elle passe par un vecteur, ici un insecte qui se nourrit de sang.
Pour faire face à ces maladies vectorielles, une des stratégies consiste à réduire les populations d’insectes vecteurs. À La Réunion, l’Agence régionale de santé s’est doté d’un logiciel qui cartographie en temps réel les densités de populations de moustiques tigres sur l’île. Grâce à cet outil, l’ARS peut prédire les zones les plus à risque de voir émerger des cas de dengue, et ainsi prévenir les épidémies.
Les moustiques sont vecteurs de maladies, pour les humains comme les animaux. À La Réunion, l’Agence régionale de santé utilise un logiciel qui prédit l’évolution des populations de moustiques-tigres sur l’île. Objectif : localiser les insectes et les éradiquer avant qu’ils puissent transmettre la dengue.
Épisode 5 : Le prix de la santé des cultures
Sortie : 24 mai
L’impact des insecticides chimiques sur la biodiversité et sur l’environnement est encore sous-estimé. Leur utilisation abusive entraîne le déclin de populations d’insectes utiles comme les pollinisateurs. Des résidus sont souvent retrouvés sur les légumes, et circulent dans l’environnement de manière incontrôlée.
En Côte d’Ivoire, le projet MARIGO vise à développer un maraîchage périurbain agroécologique, afin de limiter l’usage des intrants chimiques sur les cultures. Producteurs, consommateurs, sols, écosystèmes : la santé s’améliore pour tous et partout. Reste la question de la viabilité économique pour ces maraîchers, dont les produits cherchent une reconnaissance sur le marché face à une production conventionnelle aux prix concurrentiels.
Protéger les cultures des insectes ravageurs ou vecteurs de maladies est une priorité pour la sécurité alimentaire de nombreuses régions du monde. Cependant, une protection chimique trop importante engendre des déséquilibres écologiques et peut avoir des impacts sanitaires graves pour les populations. En Côte d’Ivoire, des maraîchers ont fait le pari de l’agroécologie et nous font réfléchir : à quel prix souhaite-t-on protéger nos cultures ? Et qui payera l’impact à long terme en cas d’utilisation inappropriée des pesticides chimiques ?
Épisode 6 : La santé d'un territoire
Sortie : 31 mai
Dans la Caraïbe, le projet CaribGREEN tente de rassembler tous les acteurs qui s’intéressent de près ou de loin à la santé des agro-environnements. Qu’est-ce que des vétérinaires ont à apprendre des producteurs de bananes ? Et comment assurer un partage d’information continu entre les îles, malgré la barrière de la langue et les différentes cultures ?
CaribGREEN est un exemple de mise en pratique de l’approche One Health à l'échelle régionale. Au-delà de la science, cette approche est d’abord un outil qui sert à tisser des liens et éclaire les défis sanitaires sous un nouveau jour. Des outils de veille sanitaire ont par exemple été adaptés à la Caraïbe pour assurer une meilleure surveillance de la circulation des maladies, humaines, animales ou végétales.
Dans la Caraïbe, un projet régional tente de rassembler tous les acteurs qui s’intéressent de près ou de loin à la santé des agro-environnements. Qu’est-ce que des vétérinaires ont à apprendre des producteurs de bananes ? Et comment assurer un partage d’information continu entre les îles, malgré la barrière de la langue et les différentes cultures ? Le projet CaribGREEN est un exemple de mise en pratique de l’approche One Health à l'échelle régionale. Au-delà de la science, cette approche est d’abord un outil qui sert à tisser des liens et éclaire les défis sanitaires sous un nouveau jour.
Retrouvez le détail des épisodes ici
Nourrir le vivant, le podcast du Cirad
La population mondiale devrait atteindre dix milliards de personnes en 2050, faisant bondir la demande en produits agricoles. Or, nos approches conventionnelles de la production et de la consommation ne permettent pas de répondre durablement à cette augmentation. Entre pollution, perte de biodiversité, réchauffement climatique… comment ne pas scier la branche sur laquelle nous sommes assis ? Ce défi, colossal, nous impose de changer radicalement notre rapport au vivant. À travers son podcast Nourrir le vivant, le Cirad vous emmène à la découverte de territoires et populations qui réinventent leur agriculture. Accompagnés de scientifiques, agricultrices, formateurs, étudiantes, éleveurs découvrent la force de transformation des systèmes agricoles, de la production alimentaire à l’emploi, en passant par la santé des écosystèmes.