L’engagement du Cirad pour une Grande muraille verte revisitée

Institutionnel 13 mai 2022
Le Cirad s’inscrit pleinement dans la vision actuelle du développement portée par l’Initiative de la Grande muraille verte (GMV), en particulier l’ambition de la GMV de faire de la lutte contre la désertification une opportunité pour le développement économique local. À travers une note de position, l’établissement détaille son engagement, aux côtés d’une cinquantaine de partenaires dans sept des pays de la GMV, illustré par une sélection de projets emblématiques.
© Raphaël Belmin, Cirad
© Raphaël Belmin, Cirad

© Raphaël Belmin, Cirad

Lancée en 2007 par l’Union africaine pour lutter contre la dégradation des terres et la désertification, l’initiative de la Grande muraille verte a été pourvue d’une approche renouvelée et de nouvelles priorités lors du One Planet Summit en janvier 2021.

L’initiative panafricaine prend désormais en compte la concertation avec les populations locales et le dimensionnement d’actions adaptées aux territoires. Le Cirad appuie totalement cette nouvelle vision de la Grande muraille verte.

Dans ce cadre, l'établissement contribue à cette initiative d’envergure exceptionnelle par différentes voies, spécifique à ses compétences, son expertise et son excellence scientifique.

Des approches territoriales intégrées

L’initiative entend allier restauration écologique et développement socio-économique, à travers notamment le renforcement du secteur agricole et de ses filières dans les territoires.

Les approches territoriales constituent une thématique de recherche prioritaire du Cirad. Le Cirad met ainsi au service de la GMV son expertise reconnue de la gestion des biens communs et de l’organisation des acteurs et des systèmes de gouvernance.

Un développement par la recherche

Le continuum entre recherche et développement constitue un élément majeur de la GMV renouvelée. La co-construction de solutions aux problématiques de terrain, avec les populations bénéficiaires, qui constitue la voie privilégiée par le Cirad depuis de nombreuses années, est aussi portée par cette initiative.

Avec ses partenaires nationaux, le Cirad privilégie une approche inclusive, construite à partir des questions posées localement. Ensemble, ils mettent en œuvre des programmes de recherche et développement, notamment dans le cadre de cinq dispositifs de recherche et de formation en partenariat (dP).

Une recherche contextualisée et multi-échelle

La recherche contextualisée, que mène le Cirad, prend en compte la diversité des socio-écosystèmes des pays de la GMV.  Cette approche, qui permet de répondre aux enjeux spécifiques de chaque territoire répond au besoin d’une recherche multi-échelle intégrée, mentionné dans le Plan d’investissements prioritaires décennal de l’initiative (2021-2030).

Une nécessaire prise en compte de l’impact

L’analyse de l’impact des travaux et recherches, à travers la mise en place d’indicateurs adéquats, est un impératif pour l’initiative. Le Cirad y contribuera par l’utilisation et le partage de ses outils de mesure de l’impact, en particulier grâce à la méthode ImpresS qu’il a développée.

Cette méthode a pour originalité d’inclure l’ensemble des partenaires. Par une démarche participative et de co-construction, elle permet notamment de formuler une vision partagée de l’impact espéré des actions de recherche et du processus de suivi et d’évaluation de cet impact.

Un cadre d’accompagnement aligné avec la Déclaration de Ouagadougou

En 2018, le Cirad et plusieurs institutions de recherche de la région sahélienne (*) signaient la Déclaration de Ouagadougou afin d’accompagner le développement agricole et rural au Sahel.

Les axes de travail identifiés par ces acteurs de la recherche s’articulent pleinement avec les cinq piliers majeurs de la GMV.

La note de position revient sur ces axes de travail en les intégrant dans le cadre des cinq piliers :

  1. Restauration, aménagement et récupération des ressources en terres, eaux et conservation de la biodiversité
  2. Gestion et réduction de la vulnérabilité des impacts climatiques
  3. Développement économique et sécurité
  4. Communication, marketing et plaidoyer
  5. Renforcement des capacités techniques et scientifiques, s’appuyant sur la formation, le perfectionnement et l’appui à la recherche

Une sélection de projets emblématiques illustre les actions concrètes actuellement menées sur le terrain dans le cadre des axes et des piliers dans les sept pays de la GMV. Ces projets sont coordonnés par le Cirad ou l’un de ses partenaires.

Un certain nombre de ces axes sont également repris dans la fiche d’actualité 2022 du Comité scientifique français de la désertification (CSFD) sur la GMV.

 

Télécharger la note de position

 

(*) La déclaration de Ouagadougou (2018) a été cosignée par

puis validée lors de l’atelier de Niamey en 2019.