Cirad et Catie : une coopération de plus de 30 ans en Amérique centrale tournée vers l’avenir des populations rurales

Institutionnel 23 janvier 2020
Depuis plus de 30 ans, le Cirad et le Catie contribuent par leurs projets communs à l’amélioration de la qualité de vie des populations rurales en Amérique centrale. Un partenariat axé sur des enjeux devenus cruciaux pour la région – changement climatique, gestion des ressources naturelles, développement lié aux systèmes agricoles à base de cacaoyers et de caféiers. Les deux institutions renouvellent leur partenariat pour 10 ans au sein de la plateforme scientifique mésoaméricaine pour l'agroforesterie et poursuivent de nombreux autres projets.
Coopération Cirad - Catie renouvelée
Coopération Cirad - Catie renouvelée

© Catie

Le Catie, centre de recherche dédié à l’agronomie tropicale au Costa Rica, s’appuie depuis de nombreuses années sur l’expertise du Cirad pour atteindre ses objectifs. Les recherches se concentrent sur plusieurs thématiques clés pour la région comme le café, le cacao et l’agroforesterie.

« Les recherches scientifiques que nous avons développées avec le Cirad ont permis d’améliorer la qualité de vie des populations rurales, souligne Muhammad Ibrahim, directeur général du Catie. Nous espérons continuer à renforcer cette collaboration afin de contribuer à trouver des réponses aux besoins de la région ».

Le Catie a participé à la mise au point de nouvelles variétés de café hybrides F1, des variétés qui se sont révélées plus productives et tolérantes aux maladies. Il s’est particulièrement investi dans la technique d'embryogenèse somatique pour leur multiplication. Ces recherches menées depuis les années 1990 ont posé les bases scientifiques de développement de nouvelles variétés commercialisables à grande échelle.

De nombreux projets en commun sur le café, le cacao et l’agroforesterie

Une soixantaine de projets ont été conduits dans le cadre de cette collaboration depuis les années 1980. Actuellement une dizaine de projets communs sont en cours :

  • le projet Procagica, démarré en 2016 qui vise à renforcer les capacités de résilience des petits et moyens producteurs de café face au changement climatique et à l’épidémie de rouille du café en Amérique Centrale ;
  • le projet Forecast qui, depuis 2017, développe une plateforme de ressources pédagogiques sur l’agroécologie en milieu forestier. Accessible en ligne, la plateforme fournira également des outils d’analyse et de modélisation sur l’empreinte de l’agriculture sur les forêts naturelles et sur les atouts et les limites de l’agroforesterie en territoire forestier.

La plateforme scientifique mésoaméricaine pour l'agroforesterie (PCP-AFS) constitue également un bel exemple de cette collaboration fructueuse et du lien étroit qui unit le Cirad et le Catie. Créée en 2007, son objectif est de contribuer à améliorer la productivité, la compétitivité et la durabilité des systèmes d’Agroforesterie pour les cultures du cacao et du café en Mésoamérique. Le 3 décembre dernier, les directeurs généraux du Cirad et du Catie et de 3 autres institutions associées* ont renouvelé pour 10 ans leur partenariat dans le cadre de cette plateforme.

Le meilleur moyen de faire face au changement climatique

Pour Michel Eddi, PDG du Cirad, collaborer à l’échelle locale constitue le meilleur moyen de faire face au changement climatique et à la dégradation de la biodiversité. « Les deux institutions ont la capacité de construire un avenir en commun, en mobilisant ensemble ressources et compétences sur des objectifs et projets en partenariat », souligne-t-il.

Le Catie accueille une dizaine de chercheurs du Cirad en poste permanent dans ses locaux au Costa Rica. Au-delà des projets de recherche, ces chercheurs prennent part à la formation et au devenir des doctorants. Le Catie a par ailleurs dans ce sens également signé en septembre 2019 un accord-cadre de coopération avec le consortium MUSE, regroupement montpelliérain d’universités d’excellence et d’organismes de recherche, dont fait partie le Cirad.

* Promecafe, Biodiversity International et World Agroforestry Centre