L’AFD et le Cirad s’engagent pour plus de 10 millions d’euros de projets au bénéfice d’agricultures et territoires ruraux durables au Sud

Un accord clef entre l’AFD et le Cirad

L’AFD et le Cirad collaborent depuis plusieurs années via de l’expertise et des projets de recherche-développement. A l’occasion du Salon international de l’agriculture 2020, l’AFD, Expertise France et le Cirad ont signé un accord-cadre de partenariat pour la période 2020-2024. Ils s’engageaient ensemble à promouvoir une agriculture et un élevage durables, qui préservent les forêts et les ressources naturelles dans les pays du Sud, tout en valorisant la qualité des produits alimentaires. Cet accord illustre la convergence des stratégies du Cirad et de l’AFD dans le domaine de l’agriculture, du développement rural et de la biodiversité.

La signature du 29 janvier, sous le parrainage de Philippe Lacoste, directeur du développement durable du ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères, permet de mettre en œuvre de manière opérationnelle cette collaboration. Les premiers accords particuliers en application de cette convention-cadre de financement (Facilité Indications Géographiques et Contribution DeSIRA) ont ainsi été lancés.

Signature de deux accords particuliers en faveur de pratiques agricoles durables :

1. Contribution à l’initiative DeSIRA (subvention de 5 millions d’euros)

Cet accord permet à l’AFD de contribuer à l’initiative européenne DeSIRA (Development of Smart Innovation through Research in Agriculture), qui vise à financer la recherche agricole en lien avec le changement climatique dans les pays en développement.

A travers ce concours, l’AFD cofinancera trois projets de recherche coordonnés par le Cirad : FAIR, Cocao4Future et BioStar, visant respectivement à appuyer la transition agroécologique au Sahel, améliorer la durabilité des systèmes de production cacaoyer en Côte d’Ivoire et au Ghana, et développer des bioénergies durables pour les petites entreprises agroalimentaires d’Afrique de l’Ouest.

2. Facilité Indications Géographiques (subvention de 5 millions d’euros)

Cette « facilité », dont la gestion est confiée au Cirad, vise à développer des indications géographiques en Afrique, dans la zone Caraïbe et Pacifique, pour améliorer la qualité des produits alimentaires et favoriser des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. Ce projet comporte des volets relatifs à l’enregistrement et au fonctionnement de nouvelles IG en Afrique, leur reconnaissance dans l’espace européen, mais également à la mise en œuvre de structures de contrôle et de lutte contre la contrefaçon.

Pour en savoir plus : Le Cirad et l'AFD lancent le premier fonds pour le soutien aux indications géographiques en Afrique, Caraïbes et Pacifique.

Grâce à cette facilité, et aux projets déjà en cours sur cette thématique, l’AFD et le Cirad participent ainsi activement à une plateforme mise en place par l’Union Africaine pour développer des IG en Afrique, avec l’appui des deux grandes organisations de propriété intellectuelle africaines, l’OAPI et l’ARIPO.

Rémy Rioux, directeur général du groupe AFD : « A l'aube d'une année marquée par la montée en puissance de la protection de la biodiversité et de la nature, avec des échéances internationales clefs telles que le One Planet Summit ou le congrès mondial de l’UICN pour créer un cadre d’action commun et ambitieux, je me réjouis du partenariat noué entre le Cirad et l’AFD qui vise à encourager le développement de l’agroécologie. Face à la montée des insuffisances et de l’insécurité alimentaire provoquée par la pandémie de Covid-19, cette collaboration entre les acteurs de la recherche et du développement contribuera, je l’espère, à améliorer les conditions de production agricoles, en soutenant les petits producteurs et les innovations, qui sont essentiels à l’approvisionnement local. »

Michel Eddi, président directeur général du Cirad : « Avec le soutien technique et financier de l’AFD, les actions de recherche que nous déployons avec nos partenaires, en particulier au Sahel, où nous nous sommes engagés dans le cadre la déclaration de Ouagadougou, font changer d’échelle l’impact de l’aide publique de la France au bénéfice des populations du Sud. Cet accord est aussi pour le Cirad la marque de la confiance et de la convergence de vue forte qui existent aujourd’hui entre nos deux organismes. »