Événement 2 décembre 2024
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Le projet de restauration des milieux naturels de La Réunion, lauréat du Prix Génie Écologique 2024
Le « projet intégré de conservation et de restauration des milieux naturels de La Réunion » est un projet de territoire collectif qui formule l'objectif ambitieux d'inverser la tendance à la perte de la biodiversité sur l'île de La Réunion, face notamment à la pression des invasions végétales.
La spécificité de sa pratique de gestion réside en la mise en œuvre d’un partenariat vivant entre différents acteurs clés du territoire, autour d’une cellule de Recherche & Développement entièrement dédiée, ceci afin de mener des actions coordonnées et dimensionnées à l’échelle de l’île.
Genèse du projet intégré de conservation et de restauration des milieux naturels de La Réunion
En 2018, l’État, le Département, l'Office national des Forêts (ONF), le Conservatoire botanique de Mascarin (CBNM), la Direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DEAL Réunion) le Cirad à La Réunion-Mayotte-océan Indien, l’Université de La Réunion, et le Parc national de La Réunion ont créé un groupe de travail qui a permis d’identifier 55 000 ha de zones à enjeux de conservation, dont plus de 5 000 ha nécessitent des actions de lutte et de restauration en priorité. Cela a permis la mise à jour de la connaissance de l'état de conservation des milieux naturels au regard de l'invasion par les espèces végétales, et de débuter la réflexion partenariale pour une stratégie de restauration. Un nouveau plan d’actions opérationnel a été instauré depuis 2019, couvrant plus de 1 000 ha d’interventions.
Dans le cadre du projet intégré de restauration des milieux naturels de La Réunion, une cellule opérationnelle co-pilotée par une équipe mixte Parc national de La Réunion et Cirad, et soutenue par un financement Fonds Vert coordonne aujourd’hui des programmes en vue d’agir efficacement et collectivement en faveur de la biodiversité. La mutualisation coordonnée des connaissances, et des ressources stratégiques, humaines, techniques, financières, par des acteurs disposant d’une réelle capacité d’action, va permettre de démultiplier les possibilités de restaurer les milieux naturels réunionnais.
Les invasions biologiques représentent un véritable problème à La Réunion car elles accentuent la dégradation de nos patrimoines naturels. Mais c'est aussi une opportunité car on peut développer un centre de référence régional sur la restauration des habitats et construire une filière économique qui offrira des perspectives de développement professionnel variées.
Ce projet se veut être une traduction opérationnelle et un passage à l’échelle des activités tournées autrefois vers la lutte contre les plantes exotiques envahissantes, vers une restauration désormais plus durable et ambitieuse des milieux naturels réunionnais. ReMiNat constitue également la traduction d’un partenariat heureux et fort avec le Parc national de la Réunion et l’ensemble des gestionnaires des milieux naturels
Les objectifs du Prix national du Génie écologique
Depuis 2014, l'Association fédérative des acteurs de l'Ingénierie et du Génie écologiques (A-IGÉco) et l'Office français de la biodiversité (OFB), en partenariat avec la Direction de l'Eau de la Biodiversité du ministère de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques organisent le Prix national du Génie Écologique.
Pour cette cinquième édition, les co-organisateurs s'associent à Plante & Cité pour un prix spécial « Milieux urbains » et organisent un événement dédié à la remise du prix aux lauréats au Salon de la Biodiversité et du Génie écologique au sein du Salon des Maires et des collectivités locales à Paris.
L'objectif de ce prix est de valoriser les projets collectifs de génie écologique exemplaires, par leur conception, par les techniques employées, par leur intégration au contexte socio-économique local et intégrant l'ensemble des principes de l'Ingénierie écologique. Il s'agit de mettre en valeur les savoir-faire de ce secteur en émergence et de favoriser son développement.