Institutionnel 1 janvier 2025
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Sylvain Perret devient directeur d’Agrinatura

© F. Dunouau
Vous venez d’être nommé directeur d’Agrinatura, quel va être votre rôle ?
Sylvain Perret : Agrinatura vient d’établir sa stratégie 2030, à moi de la mettre en œuvre. En commençant par continuer la gestion déjà très efficace des grands projets administrés par l’association. Je m’attellerai à en renouveler le portefeuille actuel et à en diversifier les partenaires techniques et financiers.
Un autre grand volet consiste à développer et animer des espaces de dialogue avec les sphères politiques et décisionnelles au sein de la Commission européenne. Avec la Direction générale des partenariats internationaux (INTPA) d’abord, partenaire historique et solide qui émet des demandes fortes en ce sens, mais aussi avec d’autres directions générales comme celle de la recherche et de l’innovation. Cette fonction d’interfaçage science-politique va nourrir la façon de conduire des projets. L’idée étant d’inciter à engager la sphère politique au plus tôt dans les activités de recherche, à les aider à valoriser leurs résultats en termes de recommandations aptes à alimenter décisions et action politique.
Quelles orientations souhaitez-vous donner à Agrinatura ?
S. P. : En premier lieu, dynamiser l’alliance. Mieux mobiliser ses différents membres dans les projets, les animations scientifiques et les activités transversales de formation. Intégrer aussi de nouveaux membres et renouveler le portefeuille de projets en diversifiant notamment les thématiques. Je tâcherai pour cela de développer une animation interne à l’alliance pour promouvoir une identité et des communautés de pensée et de pratique.
Je veux également encourager les coopérations et le dialogue initiés entre les Commissions européenne et africaine. Par exemple par la mise en œuvre d’actions concrètes de recherche et de formation pour le développement avec des partenaires africains, en premier lieu Ruforum.
Après avoir été directeur de département au Cirad, que représente cet engagement européen pour vous ?
S. P. : Mon engagement est celui d’un passeur, d’un chercheur au service de deux mondes qui peinent encore souvent à dialoguer. L’intérêt majeur de cet engagement pour moi est l’interfaçage science-politique. Une dimension qui m’est apparue essentielle au fil d’une carrière en recherche, puis en management de la recherche.
La science ne peut pas se contenter de se parler à elle-même via des publications, ni même de s’adresser à des utilisateurs finaux de ses résultats. Elle doit aussi, en responsabilité, travailler avec les sphères politiques et décisionnelles. Elles sont cruciales dans l’élaboration des normes et des régulations nécessaires aux transformations que les crises actuelles exigent.
Que représente cette instance pour le Cirad ?
S. P. : Agrinatura fédère les principaux acteurs européens de la recherche agricole pour le développement. De fait, c’est un réseau essentiel pour notre établissement et dont nous sommes un membre fondateur très actif.
Ma nomination va permettre d’assoir encore plus la reconnaissance du Cirad auprès de la Commission européenne en matière de capacité de montage, de portage et d’exécution de projets de recherche pour le développement, pour et avec les pays les moins avancés. Nous pourrons également pousser plus avant vers l’Europe nos compétences en matière d’évaluation d’impact de la recherche.