Fida-Cirad : un rapprochement au service du développement des régions rurales fragiles

Jyotsna Puri, vice-présidente adjointe, responsable du département « Stratégie et savoirs » du Fida, et sa conseillère, Lenyara Fundukova, spécialiste de la gestion des connaissances auront passé deux jours en compagnie de différentes équipes du Cirad. À l’issue de leur mission, les deux expertes ont exprimé leur grande satisfaction et leur intérêt pour ces échanges formels et informels.

La direction générale du Cirad a présenté aux responsables du Fida les priorités de leurs thématiques scientifiques ainsi que leurs modalités de coopération internationale. Les vingt dispositifs de partenariats et plus généralement le réseau mondial des partenaires du Cirad ont particulièrement retenu l’attention du Fida.

De son côté, Jyotsna Puri a souligné les priorités de l’agence onusienne pour la transformation des systèmes alimentaires et le développement rural, avec un accent mis sur la production des petits fermiers, l’accès aux marchés et le renforcement de leur résilience, ainsi que sur le financement climatique. Le Fida a marqué un grand intérêt pour l’expertise du Cirad en matière d’évaluation de l’impact, notamment avec la méthode Impress.

Les différents échanges ont confirmé l’intérêt mutuel pour un accord-cadre quadripartite Fida-Cirad-INRAE-IRD.

La politique fondée sur des données probantes ou les preuves étayées par des politiques

Jyotsna Puri était invitée comme intervenante principale à la cérémonie d’anniversaire du Cirad le 25 juin. Son intervention s’intitulait « Evidence-informed policy or policy informed evidence ».

Elle a notamment souligné qu’une masse critique de connaissances était nécessaire pour que la science ait une véritable capacité à susciter l’action au niveau des politiques de développement agricole et de transformation des systèmes alimentaires.

Selon elle, la recherche doit aussi davantage informer sur la nature et sur les coûts des mesures préconisées par les résultats des études scientifiques. Ces travaux auraient une influence avérée auprès des bailleurs et des politiques.

Elle a conclu avec quelques recommandations pour améliorer l’efficacité de la recherche qui doit fournir des données probantes axées sur les politiques :

• un co-développement et une co-création de la recherche avec ceux qui contribuent à sa mise en œuvre ;
• la construction de normes concernant l’utilisation de faits probants ;
• une réponse aux besoins réels avec la rédaction de rapports tournés vers l’action,
• la construction d’une réputation dans la capacité d’écoute et d’action rapide.