Institutionnel 30 octobre 2024
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Agroécologie | Une reconnaissance politique au plus haut niveau mondial
« Je prends l’engagement que sous la présidence française de l’Union européenne au premier semestre 2022, nous fassions de l’agroécologie un sujet détaillé dans sa dimension africaine et européenne. » Cette promesse est celle d'Emmanuel Macron lors 4e édition du One Planet Summit pour la biodiversité qui a eu lieu ce 11 janvier. L’agroécologie a été mise à l’honneur comme une des solutions en réponse à l’érosion de la biodiversité. Elle sera également un thème majeur du prochain sommet Afrique-France qui se tiendra à Montpellier du 8 au 10 juillet 2021, auquel le Cirad va activement contribuer.
La Dynamique pour une transition agroécologique au Sénégal montre l’exemple
Mariam Sow, secrétaire exécutive d’Enda Pronat, partenaire de longue date et administratrice du Cirad, est intervenu lors du One Planet Summit. Elle a plaidé pour que les décideurs prennent en compte la dimension agroécologique dans les politiques publiques de développement. « La Covid-19 confirme aujourd’hui la nécessité d’un changement de paradigme et d’accélération de la transition agroécologique, » rappelait Mariam Sow lors de son allocution en direct des locaux du Cirad à Dakar.
Mariam Sow a aussi profité de cette opportunité pour rappeler tout le travail que la Dynamique nationale pour une transition agroécologique au Sénégal (DyTAES) est en train de déployer pour la mise à l’échelle de l’agroécologie. Membre actif de cette dynamique, le Cirad a coordonné la conception d’un document d’orientation politique du pays remis au gouvernement sénégalais en février 2020.
Lancement de la coalition IAM Africa
Le Forum d’investissement pour la grande muraille verte qui précédait le One Planet Summit a été l’occasion du lancement de la coalition International Agroecological Movement for Africa (IAM Africa). Une centaine d’organisations africaines et européennes, dont le Cirad, ont signé une charte pour développer l’agroécologie en Afrique et notamment au Sahel grâce à des projets d’appui au développement conduit en partenariat. Objectif : faire de l’agroécologie la nouvelle arme contre les défis alimentaires et climatiques en Afrique, mais aussi sécuritaires, notamment au Sahel.
Michel Eddi, PDG du Cirad, rappelle que « l’établissement est engagé de longue date dans cette approche avec un nombre important de projets en coopération déjà actifs sur le terrain. C’est pourquoi il a été sollicité pour participer à cette alliance, signe d’une reconnaissance de l’utilité de son action de la part des acteurs du secteur privé. IAM Africa constitue un cadre pertinent pour concevoir de nouveaux projets dans le cadre d’un partenariat public/privé. Elle traduit la volonté de mobiliser tous les acteurs en faveur d’une transition agroécologique dans la diversité des contextes et des types d’agriculture. »
La signature de l’alliance IAM Africa s’est déroulée sous le parrainage du président français Emmanuel Macron, du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, ainsi que du Prince Charles de Galles. Un comité d’éthique en charge de sélectionner les projets d’IAM Africa sera présenté en juillet, lors du sommet Afrique-France à Montpellier, où l’agroécologie devrait également occuper une place de choix.
Projet FAIR : l’agroécologie pour accroître la résilience des producteurs sahéliens« Démarré en octobre 2020, FAIR est un projet très ambitieux, explique Éric Scopel, spécialiste des transitions agroécologiques au Cirad et coordinateur du projet. Nous souhaitons mettre en place, avec les producteurs, des innovations agroécologiques permettant d’améliorer leurs conditions de vie, tout en pesant moins sur les ressources naturelles. Mais l’originalité est surtout de revisiter les processus collectifs à l’œuvre entre les producteurs et les acteurs de la recherche et du développement, pour rendre pérenne l’appropriation de ces innovations dans les zones rurales. » Coordonné par le Cirad, le projet FAIR est co-financé par l’Union européenne et l’Agence française de développement. Il réunit pendant quatre ans dix partenaires européens et ouest-africains autour d’activités menées au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal. |