Brésil

Le Brésil est à la fois une immense nation agricole et un pays détenteur d’écosystèmes naturels majeurs. Il en résulte un contexte spécifique à ce vaste pays d’Amérique latine. Les interventions du Cirad portent plus particulièrement sur quatre grandes thématiques : l’amélioration génétique des plantes agricoles, le développement durable des territoires en Amazonie, les politiques publiques de développement rural, et la gestion durable des plantations.
Unité démonstrative de riz et de maïs sur la Transamazonienne, dans le cadre du projet Floagri. © Cirad, P.Sist

Nos activités menées en partenariat avec des équipes brésiliennes sont structurées autour de trois dispositifs de recherche et d’enseignement en partenariat (dP), et d’un Observatoire de recherche en environnement (ORE).

D’autres  activités de recherche en partenariat sont également menées par des chercheurs sur des thèmes diversifiés, comme la valorisation énergétique des résidus ligneux en vue d’améliorer l’efficacité des filières par une optimisation des rendements énergétiques et une diminution des impacts environnementaux.

Un géant de l'agriculture

Le Brésil est le premier producteur ou premier exportateur de plusieurs produits agricoles (sucre, café, jus d’orange, viande, soja...). Les cultures s’étendent sur plus de 60 millions d’hectares auxquels s’ajoutent près de 180 millions d’hectares de pâturages (pour 200 millions de tête de bétail). Le pays compte 0,8 million entreprises agricoles, tournées vers l’exportation (reliées au ministère de l’agriculture) et 4, 5 millions d’agriculteurs familiaux  (reliés au ministère du développement rural), avec une très grande diversité des situations sociales, économiques et agronomiques. Le Brésil dispose d’institutions structurées et d’entreprises privées de stature internationale dans le secteur de l’agrobusiness.

Des écosystèmes à préserver

Le Brésil dispose également d’écosystèmes naturels majeurs, dont 400 millions d’hectares de forêt tropicale, principalement en Amazonie, et 200 millions d’hectares de savanes, principalement dans les cerrados. Ces écosystèmes ont des rôles environnementaux très importants, avec une diversité biologique immense et des fonctions climatiques importantes. Ils ont cependant subi une déforestation élevée au cours des 20 dernières années, du fait du développement agricole et de la surexploitation de la forêt. Le pays a pris des mesures volontaristes, en particulier pour ce qui concerne les écosystèmes forestiers et naturels,  en vue d’atteindre ses objectifs environnementaux affichés lors de la COP 21.

 

Recherche et formation, un dispositif performant

Le Brésil bénéficie d’un important dispositif de recherche et de formation en appui à l’agriculture et au développement rural, avec l’Embrapa (organisme de recherche agronomique fédéral disposant de centres dans tout le pays), des organismes techniques implantés dans les états (IAC, IAPAR...) et un nombre important et de qualité d’universités fédérales, d’universités des états ou privées. La formation agronomique est faite via ce réseau d’universités et d’écoles agronomiques et agricoles. Depuis 2012, le Brésil met en oeuvre un important programme de formations à l’étranger en matière d’ingénierie, via le programme Sciences sans frontières. Des financements spécifiques sont mis en oeuvre au niveau fédéral par le CNPQ et au niveau des états par les FAPs.

La formation agronomique est faite via un réseau important d’universités et d’écoles agronomiques et agricoles, avec l’appui de la CAPES. Depuis 2012, le Brésil met en oeuvre un important programme de formations à l’étranger, via le programme Sciences sans frontières.

Un rayonnement international croissant

Le Brésil s’est fortement positionné sur la scène internationale au cours des dernières années (initiatives au G20, démarches politiques...) avec un intérêt particulier pour le secteur agricole et environnemental. Le pays a également affiché une volonté de devenir un interlocuteur et un acteur important en ce qui concerne le développement agricole de l’Afrique.

France-Brésil, un partenariat stratégique

Les deux pays ont développé depuis de nombreuses années des relations fortes dans les domaines de la recherche et de la formation. Elles se sont densifiées au plus haut niveau politique, et se sont traduites par un partenariat stratégique entre les deux pays couvrant des champs divers avec en particulier  un protocole d’accord sur le développement durable du biome amazonien. Plusieurs programmes de coopération scientifiques et de formation appuient ces stratégies, et en particulier en ce qui concerne les champs de l’agronomie (au sens large)  les programmes Capes Cofecub, Embrapa Agropolis, Guyamazon, Brafagri.

Ce partenariat s’est également concrétisé par la volonté de développer des actions conjointes sur des thématiques majeures comme la lutte contre le changement climatique, ou la sécurité alimentaire.

La recherche  scientifique et la formation supérieure ont été identifiées comme des priorités dans le cadre de ce partenariat.

Principaux partenaires

Des projets de R&D et des interventions en expertises sont également menés avec des entreprises des secteurs de l’hévéaculture, des plantations d’eucalyptus, des plantations de palmier á huile, de la valorisation énergétique de la biomasse, ...

Les projets sont menés avec l’appui d'agences brésiliennes comme les fondations d’appui à la recherche des états comme la Fundações de Amparo à Pesquisa do Estado de São Paulo (Fapesp) et plusieurs fondtions des Etats amazoniens et différents organismes et entreprises œuvrant au Brésil.

Ces projets sont également menés avec l’appui financier de l’Ambassade de France, d’agences françaises, comme l’Agence française de développement (AFD), la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité ( FRB), Agropolis fondation, le Cofecub,...et d’Agences régionales et internationales, comme l’Union Européenne, la Banque Mundiale, l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Fonds international pour le développement agricole (FIDA).