Quand chercheurs et producteurs partagent leurs points de vue pour améliorer la production de mangues

30/01/2024
Rencontre entre des producteurs de mangues et des chercheurs du projet ANR Disland pour confronter perceptions et observations de terrain sur l’incidence de la mouche orientale des fruits au Sénégal et imaginer, ensemble, de nouvelles solutions.
Porte greffe de manguiers
Porte greffe de manguiers

Porte greffe de manguiers. © F. Normand, Cirad

Une quarantaine de producteurs de mangues et cinq chercheurs et enseignants du Cirad, de l'Inrae et de l'Université Assane Seck de Ziguinchor, partenaires du projet ANR Disland, se sont réunis en décembre dernier, dans les Niayes et en Basse-Casamance au Sénégal. Les perceptions des producteurs sur la dynamique des populations de la mouche orientale des fruits et les pertes de récolte lors de la campagne 2023 rejoignent les observations de terrain pour mettre en lumière le rôle des conditions climatiques, en particulier la date d’installation de la saison des pluies, mais aussi le contexte paysager (par exemple l'isolement des vergers), dans la dynamique de colonisation des vergers par les mouches.

Des solutions organisationnelles sont mises en place afin de réduire les pertes, plutôt faibles en 2023 avec 2% (0 à 20% sur les vergers suivis) de fruits piqués dans la zone des Niayes et 3% (0 à 19% sur les vergers suivis) en Basse-Casamance dans les 56 vergers suivis, grâce à une récolte précoce des fruits.

Graphiques sur la moyenne des captures dans la Basse-Casamance et les Niayes

Graphiques sur la moyenne des captures dans la Basse-Casamance et les Niayes. © T. Brévault, Cirad

Ces deux journées, soutenues par l'initiative TSARA (Transformer les systèmes alimentaires et l’agriculture par la recherche en partenariat avec l’Afrique), ont aussi permis de préciser les objectifs scientifiques, la démarche méthodologique et les attendus du projet Disland (2021-2025).

Les objectifs du projet Disland sont :

  • la caractérisation de la dynamique spatio-temporelle de ce ravageur, en particulier le processus de dispersion impliqué dans l’infestation annuelle des vergers et
  • l'identification des verrous sociotechniques à lever pour concevoir, avec les acteurs, des stratégies de gestion intégrée du ravageur à différentes échelles d'action, pertinentes avec les processus écologiques à l’œuvre dans les agrosystèmes.
Photo de l'équipe du projet Fracture numérique

Photo de l'équipe du projet Fracture numérique. © T. Brévault, Cirad