Améliorer l’offre de formation en pastoralisme et productions animales en Afrique de l’Ouest

23/07/2024
L’élevage est un secteur clé de l’économie et contribue à la lutte contre la pauvreté ainsi qu’à l’atteinte des objectifs de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Aussi, le secteur nécessite de pouvoir disposer de ressources humaines compétentes, en capacité d’accompagner les grandes transitions. Dans ce contexte, des chercheurs, des enseignants-chercheurs, des professionnels du pastoralisme et des associations d’éleveurs, entre autres, se sont rassemblés en juin 2024 pour discuter de la complémentarité et de la synergie des formations supérieures en productions animales et pastoralisme. Cet atelier sous régional de trois jours s’est tenu au Sénégal avec des participants venus du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Bénin.
Photo de famille lors de l'atelier Fopasup au Sénégal
Photo de famille lors de l'atelier Fopasup au Sénégal

Photo de famille lors de l'atelier du projet Fopasup à Popenguine au Sénégal. © I. Diallo, Cirad

Harmoniser et améliorer les offres de formation en pastoralisme

Les participants ont échangé sur une harmonisation des offres de formation en pastoralisme et productions animales. Ils ont également dégagé des pistes pour une amélioration de la qualité des enseignements dispensés et émis l’idée de la création d’un master sous régional portant sur ce domaine. Pour ce faire, il a été recommandé de capitaliser les expériences d’autres projets et programmes comme le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) et le Centre régional Agrhymet, voire de créer des synergies de collaboration avec eux.

Les objectifs de l'atelier

  • Etablir une synergie entre les partenaires de l'enseignement supérieur en productions animales et pastoralisme au Sénégal, dans la sous-région et en France.
  • Partager et renforcer les pratiques d’apprentissage des enseignants chercheurs.
  • Co-construire des ressources et outils pédagogiques numériques pour les formations, destinés à renforcer les pratiques pédagogiques des enseignants chercheurs et l’acquisition de compétences pour les étudiants.  

Les dimensions du pastoralisme en Afrique de l’Ouest ont été présentées par Charles Henri Moulin de l’Institut Agro Montpellier. Le pastoralisme se caractérise par une conduite de troupeau reposant sur le pâturage de végétation spontanée et un système de production agricole avec une mobilité des animaux dont les propriétaires tirent l’essentiel de leurs revenus de cette activité d’élevage. Il se distingue aussi dans cette zone géographique par une stratégie de subsistance fondée sur le bétail et un mode de vie basé sur des valeurs socio-culturelles, des savoirs et une reproduction sociale propre au groupe.

Formation supérieure en pastoralisme en Afrique de l’Ouest (le projet Fopasup)

Le projet de mise en synergie des offres de formation supérieure en pastoralisme en Afrique de l’Ouest (Fopasup) s’inscrit dans un contexte où l’élevage est un secteur clé de l’économie et contribue à la lutte contre la pauvreté ainsi qu’à l’atteinte des objectifs de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Le secteur nécessite de pouvoir disposer de ressources humaines compétentes, en capacité d’accompagner les grandes transitions. L’engagement dans des processus de réforme du dispositif d’enseignement supérieur vise à augmenter le nombre d’étudiants pouvant être accueillis et renforcer significativement le caractère professionnalisant des formations offertes.

Les cibles de ce projet sont principalement constituées des enseignants chercheurs impliqués dans l’offre de formation en productions animales et pastoralisme, des étudiants suivant des cursus mieux adaptés au contexte professionnel, des professionnels du pastoralisme et du secteur élevage ainsi que des établissements disposant d’une offre de formation renforcée et ouverte aux mobilités internationales.

Les partenaires du projet Fopasup, financé par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, sont l’Institut Agro Montpellier, l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Cirad et l’université Abdou-Moumouni du Niger.