One Ocean Summit : pour un engagement commun

Événement 7 février 2022
A l'occasion du premier One Ocean Summit qui se tient à Brest les 9 et 11 février 2022, le Cirad rappelle sa contribution à ce sujet d'enjeu planétaire. Organisé dans le cadre de la présidence française du conseil de l’Union européenne et à l’initiative du Président de la République, ce premier sommet international sur l’océan a pour objectifs d’accroître l’engagement de la communauté internationale sur les sujets maritimes et de traduire en actions concrètes notre responsabilité partagée sur l’océan.
One Ocean Summit, 9-11 février 2022 - Photo : E. Faye, Cirad
One Ocean Summit, 9-11 février 2022 - Photo : E. Faye, Cirad

One Ocean Summit, 9-11 février 2022 - Photo : E. Faye, Cirad

L’océan couvre plus de 70 % de la surface de notre planète. Il régule les grands équilibres environnementaux, notamment climatiques. Il regorge également d’une biodiversité encore largement méconnue. Mais l’océan est aussi soumis à des pressions de plus en plus fortes. Sa préservation et notamment la préservation de sa biodiversité sont un enjeu majeur pour l’équilibre des écosystèmes mondiaux.

Pour Elisabeth Claverie de Saint-Martin, PDG du Cirad, « L’océan est l’un de nos plus précieux biens communs, il nous relie à la vie même. Nous devons tous ensemble nous engager pour sa préservation et celle de sa biodiversité. »

Le Cirad contribue à cet enjeu à travers l’étude et la réhabilitation des mangroves. Exclusivement présentes dans les régions tropicales, les mangroves constituent des écosystèmes parmi les plus riches en biodiversité. Elles sont une zone de refuge et de nurserie pour de nombreuses espèces animales marines. Elles contribuent au stockage de carbone et à la régulation du climat. Elles fixent également les sédiments dans le sol et agissent comme un filtre en purifiant l’eau permettant aux coraux de se développer au large.

Véritables forêts entre terre et mer, les mangroves sont des écosystèmes flexibles et robustes qui s’adaptent rapidement à leur environnement.

Aujourd’hui, il est essentiel de mieux les protéger, notamment des pratiques non durables telles que l’aquaculture et la crevetticulture intensives ou le défrichement pour la récolte du bois.

A cette fin, le Cirad s’implique dans la protection et la restauration de ces espaces avec notamment :

  • Le projet Mikoko au Kenya

Mené en partenariat avec l’IRD et le Kenya Forest Service (KFS) entre 2019 et 2021, le projet Mikoko a permis de renforcer les capacités de recherche, d’éducation et de formation locales sur les mangroves. Il a également conduit à repenser la gouvernance des mangroves et la prise en considération des acteurs locaux.

Une plateforme digitale et participative d’échange de connaissances a par ailleurs vu le jour, au service de la science, de l’éducation et du développement local.

Le projet Mikoko a été financé pour deux ans (2019-2021) sur le Fonds de solidarité pour les projets innovants (FSPI) du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères.

En savoir plus sur le projet Mikoko

  • Le projet RESCuE (Monitoring and REStoration for Sustainable Coastal Ecosystems) en Thaïlande

Le projet RESCuE a permis d’évaluer la réhabilitation des peuplements forestiers des mangroves. Grâce à la puissance de calcul de Google Earth Engine, les scientifiques ont analysé et synthétisé près de 30 ans de données des satellites Landsat. Combinées à des images de drones, ces analyses ont montré que, 28 ans après leur réhabilitation, les mangroves de la zone étudiée atteignent quasiment la même hauteur que les peuplements naturels.

Le projet a été financé pour trois ans (2018-2021) par le Southeast Asia – Europe Joint Funding Scheme for Research and Innovation.

Lire : Biodiversité | Un outil pour évaluer la réhabilitation des mangroves

En savoir plus sur le projet Rescue