Positionnement du Cirad sur les nouvelles technologies d’édition du génome

Institutionnel 1 septembre 2020
Le Cirad se positionne sur les nouvelles technologies d’édition du génome susceptibles de modifier les systèmes de production agricole dans le monde. Cette note de position reprend les six principes produits par INRAE à la suite de l’avis du comité d’éthique de mars 2018 répondant à une saisine commune Cirad-INRAE de 2016. Elle introduit en outre une dimension essentielle en matière de coopération scientifique à l’international en appui aux pays tropicaux et méditerranéens, en précisant les conditions et les modalités de ce partenariat.
Positionnement du Cirad - Les nouvelles technologies d’édition du génome, Cirad, juin 2020

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Le Cirad considère, de même que INRAE, qu’il relève de la responsabilité des organismes publics d’explorer les bénéfices et les limites de ces technologies.

Les deux établissements jugent important d’approfondir leurs connaissances pour mieux comprendre le vivant. Par ailleurs, ils prônent la conduite de ces recherches dans le respect des réglementations européennes et nationales et s’appuient sur les travaux du Haut Conseil des biotechnologies. Cependant, le Cirad ajoute à chacun de ces principes la valence du partenariat à l’international et en particulier au sein des pays tropicaux et méditerranéens, ce qui en fait sa spécificité et répond à son mandat. Il étend la portée de cette note au règne animal à la suite de l’avis du comité d’éthique de septembre 2019.

Le Cirad doit en effet être en mesure de répondre aux sollicitations de ses partenaires qui agissent dans des cadres réglementaires multiples et en évolution. « Pour leur apporter une expertise pertinente, nous devons maîtriser au mieux ces approches en termes technologiques, précise Jean-Louis Noyer, chargé de mission Biotechnologies auprès du Comité de direction. Mais aussi en matière d’évaluation des impacts sur les plans environnementaux, sociétaux, économiques, juridiques et éthiques, tant au niveau national qu’en partenariat au Sud. »

Le Cirad doit ainsi être en mesure de contribuer à la formation d’experts nationaux en appui au développement des politiques publiques de leur pays mais aussi à celle des partenaires privés ou publics impliqués dans les projets des pays tropicaux et méditerranéens.

Enfin, au-delà de l’aspect technologique, les scientifiques du Cirad se doivent de produire, sur ces sujets, une science rigoureuse dans une démarche intégrative qui interroge les bouleversements en cours ou à venir.