L’initiative TSARA confirme sa dynamique de recherche et d’innovations en partenariat pour la transition agricole et alimentaire en Afrique

Institutionnel 26 janvier 2024
Lancée en mars 2022, l’initiative TSARA - Transformer les systèmes alimentaires et l’agriculture par la recherche en partenariat avec l’Afrique – est composée de 22 membres africains et français, issus de 14 pays différents. Elle a tenu sa seconde assemblée générale ce 25 janvier à Saly, au Sénégal. Sous la co-présidence de l’ARC (Afrique du Sud) et du Cirad (France), les dirigeants de 20 institutions de recherche et de formation nationales et régionales africaines et 2 institutions françaises ont partagé les principales avancées, validé l’agenda scientifique et le plan d’action co-construits par les équipes de ces institutions. Ceci en vue de promouvoir des systèmes alimentaires productifs, résilients notamment vis-à-vis du dérèglement climatique, autonomes et durables, contribuant à la sécurité et à la souveraineté alimentaires, à la nutrition, créant des emplois de qualité, préservant les ressources et la santé globale. L’initiative a été rejointe par 3 membres associés : AgroParisTech ; l’Institut Agro (France) et l’université Gaston Berger (Sénégal). Enfin, ce rendez-vous a entériné la gouvernance pour l’année 2024, en confiant pour un an la co-présidence à INRAE et à l’ISRA, et préparé celle de 2025.
Participants à la deuxième assemblée générale de l'initiative TSARA à Dakar (Sénégal). © I. Diallo, Cirad
Participants à la deuxième assemblée générale de l'initiative TSARA à Dakar (Sénégal). © I. Diallo, Cirad

Participants à la deuxième assemblée générale de l'initiative TSARA à Dakar (Sénégal). © I. Diallo, Cirad

Nous organismes de recherche, universités, écoles, organisations sous-régionales, africains et européens, affirmons notre volonté de mettre en œuvre TSARA, un partenariat de recherche et d'innovation visant à partager connaissances, méthodes et réseaux et à co-construire des programmes et projets en soutien aux acteurs de terrain, aux politiques publiques, et aux initiatives internationales, en faveur de systèmes alimentaires productifs, résilients, autonomes et durables.

Extrait de la charte de l’initiative TSARA

Depuis mars 2022, 8 groupes thématiques de TSARA ont travaillé sous la forme de webinaires, réunissant jusqu’à 60 participants des 22 membres, pour dresser un état des lieux des connaissances scientifiques et lister les priorités à traiter, parmi les thèmes suivants : les sols, l’eau et la forêt sous contrainte de changement climatique ; la transition agroécologique de l’agriculture et de l’élevage ; la durabilité des systèmes alimentaires ; la santé des hommes, des animaux et des paysages ; le travail et l’emploi.  

La 2e assemblée générale de l’initiative a été l’occasion de faire un point sur les actions déployées depuis la 1re assemblée générale et de mettre en avant les activités menées conjointement par les membres. Ces activités contribuent à une forte dynamique d’information et d’échanges au sein de TSARA, à travers la participation, ensemble, à des temps forts internationaux, des missions de terrain, des séquences projets, ou encore des séminaires.

À titre d’illustration, des projets pilotes ont été récemment initiés : 

  • MAHDIA (Mêler agroécologie et résilience hydrique pour des systèmes alimentaires durables grâce à l’intelligence collective et à l’accompagnement des territoires) attaché au nexus Eau/Alimentation/Transition agroécologique, associant des institutions marocaines, tunisiennes, sénégalaise et françaises, la Métropole de Montpellier et FAMA (Food And Microbiota in Africa), s’attachant à la nutrition, du microbiote aux politiques publiques, avec des partenaires d’Afrique du Sud, du Sénégal et de France.
  • 12 projets starters ou d’interconnaissances ont été mis en œuvre et 14 ont été lancés, adossés à des actions incitatives d’INRAE et du Cirad ; citons par exemple Soil Africao, réseau de recherche et de formation sur la fonctionnalité des sols en Afrique de l’Ouest, unissant des partenaires du Bénin, du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, du Sénégal et de France ; ou Employae, dédié au nexus Emploi/Transition agroécologique, associant des partenaires ghanéens, sénégalais, burkinabés et français.

    Des financements de projets de recherche et de mobilités entrantes et sortantes et 4 bourses de thèse (co-financées Cirad-INRAE) ont été engagés dans le cadre de TSARA. Ainsi, les moyens alloués par l’ensemble des partenaires, humains et financiers, doivent permettre aux partenaires de TSARA d’être ensemble plus forts pour présenter et gagner des projets aux niveaux européen, africain et international.

La 2e assemblée générale a aussi été l’occasion de valider l’agenda scientifique de TSARA et le plan d’action, en prise avec les objectifs de l’initiative, afin de répondre aux enjeux socioéconomiques et environnementaux globaux. Elle a permis de renforcer l’organisation du socle scientifique, de valider les principes d’ouverture de TSARA à de nouveaux membres et de synergie avec l’existant, et de préparer la mise en place d’un comité consultatif externe de TSARA (CCE) qui sera constitué d’experts d’Afrique et d’Europe ainsi que de partenaires multilatéraux. Une table ronde composée de 5 experts a permis de recueillir leurs recommandations et de préfigurer cet organe de gouvernance.

À propos de l’initiative TSARA - Transformer les systèmes alimentaires et l’agriculture par la recherche en partenariat avec l’Afrique :

TSARA est une initiative de partenariat de recherche, formation et innovation dont l’objectif est de partager des connaissances, méthodes et réseaux ainsi que de co-construire des programmes et projets en soutien aux acteurs de terrain et aux politiques publiques africains et européens, en contribution aux grandes initiatives internationales qui relient Afrique, Europe et autres continents, dans les domaines de l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. 

TSARA vise à renforcer les coopérations de recherche en partenariat pour promouvoir une agriculture, des systèmes alimentaires et des paysages agricoles, pastoraux et forestiers durables. Elle s’inscrit dans l’objectif porté conjointement par l’UA et l’UE de renforcement des coopérations, notamment scientifiques, entre les organismes de recherche et les établissements d’enseignement supérieur d’Afrique et d’Europe.

TSARA ambitionne de s’ouvrir à de nouveaux partenaires tant africains qu’européens voire au-delà. La gouvernance et la charte explicitent les engagements d’ouverture, de transparence, d’éthique de la recherche ainsi que les règles de propriété et de partage des données constituent, avec la visée scientifique et les ambitions de dynamique collective exprimées ci-dessus, les piliers du consortium et les valeurs ajoutées attendues de l’initiative TSARA. 

www.initiative-tsara.org

Les 22 instituts membres de TSARA

Afrique du Sud    ARC
Afrique du Sud     University of Pretoria
Afrique du Sud     University of Western Cape
Bénin    Université Abomey Calavi
Burkina Faso    INERA
Burkina Faso    CIRDES*
Cameroun    IRAD
Côte d’Ivoire    INPHB/ESA
Égypte    ARC
Kenya    ICIPE
Madagascar    Université d'Antananarivo
Madagascar    FOFIFA
Mali    IER
Maroc    ENA Meknès
Régional - Af Ouest    CILSS*
Sénégal    UCAD
Sénégal    ISRA
Tunisie    UCAR
Tunisie    IRESA
Zimbabwe    Université Zimbabwe
France    INRAE
France    Cirad
* Organisations régionales du continent africain

3 membres associés ont été accueillis : Institut Agro (France), AgroParisTech (France), Université Gaston Berger (Sénégal).