L’initiative de recherche franco-africaine TSARA passe à l’action

Institutionnel 6 décembre 2022
Neuf mois après son lancement au Salon International de l’Agriculture 2022, la première Assemblée générale de l’Initiative TSARA*, qui s’est tenue le 5 décembre à Cape Town en Afrique du Sud, pose la première pierre de sa mise en œuvre avec ses 19 membres français et africains issus de 11 pays et d’autres participants. En marge du World Science Forum 2022, cette réunion organisée par INRAE, le Cirad et l’Agricultural Research Council (ARC) en présence de délégations de haut niveau, a été l’occasion de mettre en place la gouvernance et d’établir le calendrier opérationnel de l’initiative internationale. L’initiative TSARA a l’ambition de renforcer les coopérations de recherche en partenariat pour promouvoir une agriculture, des systèmes alimentaires et des paysages agricoles, pastoraux et forestiers durables. Cette initiative est au service de multiples enjeux en Afrique, et au-delà en Europe et dans le monde, sur des sujets tels que la sécurité alimentaire, la lutte contre le réchauffement climatique, le renforcement de la biodiversité, la santé des hommes, des animaux et des écosystèmes ainsi que l’emploi des jeunes et l’équité femmes-hommes.
Première Assemblée générale de l'Initiative TSARA à Cape Town, en Afrique du Sud © National Research Foundation
Première Assemblée générale de l'Initiative TSARA à Cape Town, en Afrique du Sud © National Research Foundation

Première Assemblée générale de l'Initiative TSARA à Cape Town, en Afrique du Sud © National Research Foundation

L’initiative TSARA a pour objectif de stimuler un portefeuille de projets de recherche, de formation et d’innovation originaux, co-construits entre institutions africaines et françaises, qui soit à la fois de haute qualité et tourné vers l’impact et la formation auprès des acteurs du monde rural et urbain, ainsi que vers l’appui aux politiques publiques. 

Depuis mars 2022, ce sont 8 groupes thématiques qui ont travaillé sous la forme de webinaires, réunissant chacun jusqu’à 60 participants des 19 membres et avec de potentiels nouveaux partenaires, pour dresser un état des lieux des connaissances scientifiques et lister les priorités à traiter, dans les thèmes suivants : les sols, l’eau et la forêt sous contrainte de changement climatique ; la transition agroécologique de l’agriculture et de l’élevage ; la durabilité des systèmes alimentaires ; la santé des hommes, des animaux et des paysages ; le travail et l’emploi. 

Une restitution du travail de ces 8 groupes thématiques lors de l’Assemblée Générale a permis de fonder la trame de l’agenda scientifique de TSARA et de son plan d’actions 2023-2025, qui devront être déployés au premier semestre 2023, adossés à un portefeuille de projets de recherche, de formation et d’accompagnement, qui embarque l’ensemble des parties prenantes issues de tout ou partie des territoires africains. Les résultats de ces travaux doivent aider à répondre à des grands défis afin de contribuer aux objectifs de développement durable de l’agenda 2030 au plan global, en Europe et en Afrique

Cette 1ère Assemblée Générale a aussi été l’occasion de doter l’initiative TSARA d’une gouvernance : un secrétariat opérationnel constitué de 12 institutions, 10 africaines et 2 françaises, représentant une grande diversité géographique. La présidence sera assurée sur la base d’un binôme d’instituts co-présidents. Ainsi en 2023, ce seront le Cirad et l’ARC qui prendront sa co-présidence pour un an, auxquels succèderont INRAE et ISRA lors de la prochaine Assemblée générale, fin 2023. Il a également été acté la création d’un statut de membre associé qui permettra à des organisations de la recherche et /ou de l’enseignement supérieur françaises ou africaines de rejoindre TSARA.

D’ores et déjà, INRAE, grâce au Contrat d’Objectifs et de Moyens conclu avec l’Etat en février 2022, consacre de nouvelles ressources dédiées à des projets qui nourriront l’initiative, dont plus de 400 k€ seront consacrés à des mobilités entrantes et sortantes de scientifiques, des projets starters ou favorisant l’interconnaissance en 2022 et en 2023 afin de faire murir des projets d’envergure avec tous les partenaires intéressés à l’initiative. Tous les départements scientifiques d’INRAE sont mobilisés : plus d’une dizaine de mobilités sont actées ou programmées et autant de projets starters et d’interconnaissance, adossés ou en complément des dispositifs de partenariats structurants existants.

Le Cirad, pour sa part, mène des projets de recherche en partenariat avec des institutions de recherche africaines depuis plus de 50 ans, avec, à date, plus d’une centaine de projets d’envergure en cours. De plus, chaque année, le Cirad alloue 300 k€ aux 14 dispositifs de recherche et de formation en partenariat réunissant le Cirad et des partenaires africains pour répondre par la recherche, l'innovation et la formation à des défis de développement spécifiques identifiés ensemble. Enfin, une centaine de chercheurs du Cirad travaillent avec ou chez des partenaires institutionnels africains.

Ces moyens permettront aux partenaires de TSARA d’être ensemble plus forts pour présenter et gagner des projets aux niveaux européen et international.

*Transformer les Systèmes Alimentaires et l’Agriculture par la Recherche en partenariat avec l’Afrique

Les instituts membres à date :

Pays

Signataires

Afrique du Sud

ARC

Afrique du Sud

University of Pretoria

Afrique du Sud

University of Western Cape

Burkina Faso

INERA

Burkina Faso

CIRDES

Cameroun

IRAD

Egypte

ARC

Kenya

ICIPE

Madagascar

Université Antananarivo

Madagascar

FOFIFA

Maroc

ENA Meknes

Régional - Af Ouest

CILSS

Sénégal

UCAD

Sénégal

ISRA

Tunisie

UCAR

Tunisie

IRESA

Zimbabwe

Université Zimbabwe

France

INRAE

France

Cirad

 

A propos de :

INRAE, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, est un acteur majeur de la recherche et de l’innovation créé le 1er janvier 2020. Institut de recherche finalisé issu de la fusion entre l’Inra et Irstea, INRAE rassemble une communauté de 12 000 personnes, avec 273 unités de recherche, service et expérimentales implantées dans 18 centres sur toute la France. L’institut se positionne parmi les tout premiers organismes de recherche au monde en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal, et se classe 11ème mondial en écologie-environnement. Il est le premier organisme de recherche mondial spécialisé sur l’ensemble « agriculture-alimentation-environnement ». INRAE a pour ambition d’être un acteur clé des transitions nécessaires pour répondre aux grands enjeux mondiaux. Face à l’augmentation de la population, au changement climatique, à la raréfaction des ressources et au déclin de la biodiversité, l’institut construit des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.

Le Cirad est l’organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes. Avec ses partenaires, il co-construit des connaissances et des solutions pour des agricultures résilientes dans un monde plus durable et solidaire. Il mobilise la science, l’innovation et la formation afin d’atteindre les objectifs de développement durable. Il met son expertise au service de tous, des producteurs aux politiques publiques, pour favoriser la protection de la biodiversité, les transitions agroécologiques, la durabilité des systèmes alimentaires durables, la santé (des plantes, des animaux et des écosystèmes), le développement durable des territoires ruraux et leur résilience face au changement climatique. Présent sur tous les continents dans une cinquantaine de pays, le Cirad s’appuie sur les compétences de ses 1650 salariés, dont 1140 scientifiques, ainsi que sur un réseau mondial de 200 partenaires. Il apporte son soutien à la diplomatie scientifique de la France.

L’Agricultural Research Council (ARC) est un organisme scientifique de premier plan basé en Afrique du Sud qui mène des recherches en partenariat, aide à développer les compétences des hommes et des femmes et favorise l'innovation dans le domaine de l’agriculture. L'ARC fournit des services de diagnostic, d’analyse et d'ingénierie agricole et met au point des outils post-récolte. Il développe également des services d’évaluation de produits agrochimiques, propose des services de conseil et des outils dans le domaine de la transformation alimentaire. L’ARC effectue également des enquêtes et des formations. Pour plus d'informations : https://www.arc.agric.za .