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Limiter l'utilisation des produits phytosanitaires en Martinique pour un maraîchage attractif
Le projet Ecophyto PUMAT (Pour un maraichage attractif : le cas de la tomate en Martinique)
Le projet a pour objectif de combiner des approches agronomiques, économiques et sociales sur la filière maraîchère afin de proposer des alternatives à l’utilisation de produits phytopharmaceutiques. La tomate est retenue comme plante modèle et elle sera mise en perspective avec la filière maraîchère dans son ensemble.
Il bénéficie de l’appui financier des ministères de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire (MASA), de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires (MTECT), de la Santé et de la Prévention (MSP), de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR), et de l’Office Français de la Biodiversité, dans le cadre des appels à propositions de recherche "Les approches globales pour limiter l’utilisation des produits phytopharmaceutiques". Le projet bénéficie de l’appui financier des ministères de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire (MASA), de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires (MTECT), de la Santé et de la Prévention (MSP), de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR), et de l’Office Français de la Biodiversité, dans le cadre des appels à propositions de recherche « Les approches globales pour limiter l’utilisation des produits phytopharmaceutiques: Coupler le préventif et le curatif au sein des filières, des agriculteurs jusqu’aux consommateurs » et « Leviers territoriaux pour réduire l’utilisation et les risques liés aux produits phytopharmaceutiques », grâce aux crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Écophyto II+.
Un séminaire de restitution et d'échanges avec tous les partenaires
Un séminaire de restitution et d'échanges autour du projet s'est tenu sur le site du Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles (CFPPA) Atlantique, le jeudi 6 juin 2024. Une quarantaine de participants (agriculteurs, formatrices et futurs responsables d'entreprises agricole de CFPPA) ont fait le déplacement. Des partenaires comme la Chambre d'agriculture, la Direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DAAF) et la Fédération régionale de défense contres les organismes nuisibles de la Martinique (Fredon) étaient également présents.
Ce séminaire qui s’inscrivait dans la continuité du séminaire du 19 septembre 2023 a permis d’actualiser plusieurs résultats.
Les résultats mettent l'accent sur l'impact positif de la formation aux pratiques agroécologiques
Ces résultats montrent que 20 % des agriculteurs utilisent exclusivement des intrants chimiques ; 52 % combinent l'utilisation d'intrants chimiques et de pratiques agroécologiques ; 8 % n'utilisent ni intrants chimiques ni les pratiques agroécologiques recensées ; et 20 % recourent exclusivement aux pratiques agroécologiques.
Par ailleurs, les analyses statistiques montrent que les principaux facteurs associés à l’adoption de pratiques agroécologiques sont :
- la formation agricole,
- les petites surfaces (<3ha),
- la vente directe et
- l'appartenance à un groupement de producteurs.
Ces 4 facteurs sont autant d’éléments à approfondir pour une meilleure compréhension de leur impact sur la réduction de la dépendance aux pesticides de synthèse. Par exemple, concernant la formation agricole, les enjeux de transfert de connaissances et de compétences ont été au cœur des discussions. En effet, les pratiques agroécologiques sont intensives en connaissances et en compétences. Il s’agit donc de mieux savoir comment ces connaissances et compétences s’acquièrent individuellement (par l’expérience, l’éducation, la formation) ou se transmettent collectivement.
Le principal résultat agronomique est la complémentarité positive de pratiques alternatives préventives pour réduire le recours aux pesticides. Lors des expérimentations, la combinaison du paillage du sol, associé à l’implantation de plantes relais/refuges autour de la parcelle et à l’association de plantes répulsives au sein de la culture, le tout complété par l’application de biopesticides permet une gestion simultanée des bioagresseurs des cultures maraîchères dont la tomate.
Le volet agronomique révèle, pour d’autres pratiques, en particulier la protection physique à l’aide de filets anti-insectes, la lutte biologique et l’identification de biopesticides à base de bioressources locales, la nécessité de poursuivre leur approfondissement.
Le besoin de palier quelques freins à l’adoption de certaines pratiques apparaît dans une évaluation économique des méthodes alternatives mises en œuvre lors des expérimentations : dans cette comparaison, les pratiques alternatives induisent des coûts plus importants en intrants et en main d’œuvre (+ 5 à 20 € par planche de 10 m² selon les techniques).
Une visite de la ferme du CFPPA a permis de favoriser les échanges informels entre les participants.