Gestion durable des pâturages : Un atelier de discussion sur les modèles basés sur le processus pour décrire les dynamiques de la végétation en Afrique

Afin d’améliorer la gestion durable des pâturages et optimiser les pratiques agricoles tout en renforçant la préservation de la biodiversité, un atelier a été tenu au Maroc afin de discuter de l’applicabilité et des limites des modèles basés sur le processus pour décrire les dynamiques de végétation en Afrique. Il s’agissait principalement des modèles ModVege, CoSMo ainsi que leur combinaison.

Le « Modèle de végétation », plus connu sous l’acronyme ModVege, développé à l’unité de recherche sur l’écosystème prairial (UREP) de l’INRAE représente un modèle de simulation permettant de décrire les processus de croissance de la végétation en considérant son rapport avec la météo et les pratiques de gestion. Le CoSMo ou « Modèle de simulation communautaire » permet quant à lui permet d’évaluer les abondances relatives des espèces végétales. Il est utilisé pour simuler les dynamiques des communautés écologiques en tenant compte des interactions entre différentes espèces et des conditions environnementales variées. Le modèle combiné ModVege-CoSMo permettrait d’évaluer en même temps les variations de production des pâturages et la biodiversité des plantes.

Ces modèles ont été utilisés en France et ont montré leur pertinence dans l’amélioration de la gestion durable des pâturages, l’optimisation des pratiques agricoles et la préservation de la biodiversité. L’atelier a été tenu pour discuter des défis liés à l’adaptation de ces modèles en Afrique, tels que la diversité des animaux domestiques ou sauvages pâturant, la présence d’arbres et d’espèces annuelles, ou encore la gestion des feux.

Des chercheurs issus d’institutions de recherche de trois pays africains ont partagé leurs expériences et leurs visions avec des chercheurs de l’INRAE et du CIRAD.

• Pour le Maroc, il s’agissait d’enseignants-chercheurs de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II (IAV), de l’École national d’agriculture de Meknès (ENAM) et de l’Université Mohammed V (UMV), ainsi que des chercheurs de l’Institut national de recherche agronomique (INRA) des centres de Tanger et d’Oujda.
• Pour le Sénégal, des chercheurs de l’Institut Sénégalais de recherches agricoles (ISRA), du Centre de suivi écologique (CSE) et de l’Université Cheikh Anta Diop ont participé à l’atelier. L’Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille verte était également représentée par son directeur général Sékouna Diatta.
• Pour l’Afrique du Sud, des enseignants-chercheurs de l’Université de Pretoria et de l’Université d’Afrique du Sud ont été présents à l’atelier.

L'atelier qui s'est inscrit dans le cadre de l'initiative TSARA - Transformer les Systèmes Alimentaires et l’Agriculture par la Recherche en partenariat avec l’Afrique, constituait un préambule à des travaux prévus l’année prochaine en vue de mettre en place des activités de modélisation dans différents territoires africains.