Événement 19 décembre 2024
- Accueil
- Les actualités du Cirad
- Actualités
- 40 ans du Cirad à Paris
40 ans de recherche agricole au Sud pour nourrir la planète en 2050
L’essentiel
- Face aux défis climatiques, sanitaires et environnementaux globaux, la recherche agricole n’est pas simplement porteuse de solutions techniques : elle doit s’engager pour des agricultures et des systèmes alimentaires justes, sains et durables.
- Le Cirad, par son expertise et son tissu partenarial extrêmement riche, se positionne comme un acteur majeur des réseaux de coopération pour la transformation du monde agricole.
Comment nourrir sainement et durablement une population mondiale en croissance, qui devrait atteindre les 10 milliards d’habitants en 2050 ? Et quel est le rôle de la recherche dans ce défi incontournable ? Le 25 novembre, l’auditorium du journal Le Monde accueillait le Cirad et ses partenaires pour échanger autour de ces questions.
Derrière une mission commune, une recherche engagée
Table ronde après table ronde, les enjeux discutés restent les mêmes : garantir la production et l’accès à une nourriture saine partout dans le monde et faire face aux changements climatiques et aux menaces sanitaires dans des écosystèmes fragilisés par l’activité humaine. Une mission partagée par l’ensemble des partenaires, tutelles et invités présents dans l’auditorium. Et derrière cet objectif, la nécessité d’une recherche qui traduit ses résultats en action, auprès des communautés locales, des agriculteurs, mais aussi aux côtés de la décision publique et des acteurs privés.
« La connaissance produite par la recherche doit être une connaissance saisissable, actionnable », rappellent ainsi plusieurs intervenants, insistant sur ce chaînon parfois manquant entre science et politique ou société civile. Transition agroécologie, One Health ou encore approches territoriales : le Cirad joue un rôle de facilitateur entre théorie et pratique et a bien l’intention de renforcer cette posture. Une position qui témoigne de l’ancrage de ses travaux dans des réalités socio-économiques locales et de sa prise en compte de contextes géopolitiques globaux.
Partenariats, équité, respect
En quarante ans, le Cirad a su s’extraire de son histoire coloniale pour construire des partenariats solides avec une grande diversité d’acteurs, du monde scientifique d’une part, mais aussi de la société civile, des entreprises, et des autorités publiques à plusieurs échelles. Dans de nombreux pays, l’établissement s’appuie sur des collaborations de longue date avec des organisations paysannes, des coopératives de producteurs, des universités, des ministères. Au niveau international, le tissu partenarial du Cirad s’étend jusqu’aux organisations internationales, dont la FAO, le Fida, l’Omsa…
Ces réseaux de coopérations sont un atout majeur pour une recherche-action efficace, juste et cohérente. Dans un monde où les défis climatiques et sanitaires n’impactent pas les pays de la même manière, les institutions scientifiques doivent exercer leurs activités en solidarité.
Savoirs experts et savoirs profanes
Aucune solution pour la transformation du monde agricole ne saurait voir le jour sans l’implication et la participation des communautés locales. La co-construction des savoirs et des actions à mener, sur le terrain, est une des pierres angulaires de la transition écologique. Pour étudier le fonctionnement des agroécosystèmes tropicaux, des impacts climatiques ou de la biodiversité, la recherche a besoin des connaissances des paysans et des paysannes. Dans des cadres d’échanges réciproques, le Cirad développe ainsi une transdisciplinarité, à la fois entre disciplines scientifiques et entre secteurs.
« Quand on démarre un travail de recherche, un projet, il faut faire intervenir tous les acteurs dès le début. Dès la conception, dès les premières discussions, il faut inclure les fermiers, les communautés, jusqu’aux gouvernements. Si chacun remplit son rôle, le projet est complet et les résultats sont là. »
Revoir la célébration institutionnelle
Revoir la conférence publique