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- Quelles fractures numériques en agriculture en Afrique de l’Ouest ?
Le téléphone mobile, principal outil numérique utilisé par les éleveurs et agriculteurs au Sahel
La cérémonie a débuté par les mots de bienvenue du directeur (par intérim) du Centre de recherches agricoles de Saint-Louis qui, après avoir présenté son Centre, est revenu sur l’importance de l’utilisation du numérique dans l’agriculture. S’ensuit l’intervention du Pr Diallo qui a axé son discours sur les activités du CEA-MITIC qui offre des formations aux jeunes étudiants du Sénégal et de la Sous-région pour qu’ils jouent un rôle socio-économique en apportant une valeur ajoutée sur le plan des applications de la recherche et des nouvelles technologies pour une meilleure productivité. Pascal Bonnet, représentant du Cirad, est revenu sur la pertinence du projet et l’importance de la mise en œuvre dans les trois filières agricoles identifiées.
Les présentations de Nicolas Paget, Camille Richebourg, Serena Ferrari, Kharifa Cissokho et Martin Notaro qui ont porté globalement sur les fractures numériques en agriculture en Afrique de l’Ouest se déclinent respectivement sur :
- les usages, compétences, accès et motivations ;
- les politiques publiques autour du numérique en Afrique de l’Ouest ;
- les inégalités de genre autour du numérique – le cas de la filière lait au Sénégal ;
- le mobile money et
- la révolution des transactions en milieu agricole – les cas du maraîchage au Bénin et du cacao en Côte d’Ivoire.
Ces présentations révèlent les principaux obstacles d’accès et d’utilisation du numérique dans les trois filières. Les usages habituels et prioritaires restent les appels et les écoutes de fichiers audios. Une visite d’exposition de photos sur le numérique en milieu pastoral au Sénégal par les participants a marqué la fin de cet atelier.
L’équipe Fracture numérique a effectué une visite, de deux jours, à l’industrie agro-alimentaire de la Laiterie du Berger sise à Richard-Toll (Nord du Sénégal) dans le cadre des activités de clôture du projet. La visite avait pour objectif de suivre le processus de transformation du lait collecté auprès des éleveurs peuls. Ces derniers ont aussi été visités dans le cadre de la mission. Il s’agit exactement de Cheikh Oumar Ba et Tidiane Ba, habitants des campements de Pathé Badio et de Bambara Sow qui se trouve lui, à Ndoumboulène à quelques encablures de Richard-Toll. Ces éleveurs sont tous revenus sur les problèmes qui entravent leurs activités pastorales, notamment la réduction des espaces de pâturage accentuant ainsi la rareté de ressources fourragères, les difficultés de l’accès à l’eau et les contraintes sur la transhumance. Des problèmes qui persistent mais atténués par l’utilisation du téléphone qui leur facilite le partage d’informations entre acteurs de l’élevage surtout celles concernant la santé animale (vétérinaire), le commerce de lait et autres.