Journée technique sur la gestion agroécologique de l’enherbement en maraîchage

Cette rencontre avait pour objectif, de présenter aux producteurs maraîchers et vivriers un panel de pratiques de gestion de l’enherbement pour ne pas avoir recours aux herbicides, diminuer la pénibilité du désherbage et limiter la pression des adventices dans leurs cultures.

La journée a débuté par une présentation de l’ensemble des méthodes connues et développées dans l’Hexagone et adaptées à la Martinique.

Les participants ont pu voir l’efficacité de ces méthodes dans des cultures d’aubergines, tomates et gombos.

Les producteurs ont ensuite assisté à des démonstrations de dérouleuses à paillage et tester en conditions réelles, des outils manuels ou montés sur débroussailleuse.

Ils ont été très attentifs à la présentation de la technique de paillages et autres pratiques alternatives et ont ainsi pu évaluer en culture, le plastique, le papier kraft, les cartons et le paillis végétal.

Ce fut l’occasion d’échanger sur les premiers résultats et retours d’expérience sur les méthodes testées par les agriculteurs en partenariat avec le Cirad.

Cela a permis également d’évoquer le projet RESILIANCE (porté par l’ARMEFLHOR à la Réunion en partenariat avec l'IT² en Martinique), voué à fédérer un groupe d’agriculteurs Martiniquais autour de l’auto-construction d’outils comme la houe maraîchère, les dérouleuses, le plantoir ou les brouettes maraîchères. Le projet a d’ores et déjà permis de concevoir et construire une dérouleuse manuelle de paillages et n’attend que la motivation et l’inventivité des agriculteurs pour en concevoir de nouveaux !

Le projet GAMME va continuer d’informer les agriculteurs sur ces thématiques et va réaliser des fiches techniques pour avoir l’ensemble des éléments à prendre en compte dans la mise en place des différentes méthodes existantes.

Cette rencontre s’est ponctuée de discussions riches et agrémentées de tous bords sur l’importance de la gestion de l’enherbement pour le maraîchage Martiniquais dans la construction de l’avenir des exploitations diversifiées et de l’alimentation sur l’île.

En effet cette problématique doit prendre en compte des enjeux environnementaux (suppression des herbicides, éviter de polluer les sols avec du plastique), sociaux (garantir un salaire aux agriculteurs en maintenant les rendements, diminuer la pénibilité au travail), techniques (disponibilité des matériaux et des outils à des prix raisonnables) afin de fournir au consommateur des produits sains et locaux.