Projet EcoAfrica | Deux sessions de restitution des résultats ont été réalisées en début juillet dans le cadre de la finalisation du projet

Le projet EcoAfrica (voies d’intensification écologiques pour l’avenir de l’intégration agriculture-élevage en Afrique) est un projet de recherche financé par l’Union africaine et l’Union européenne sur la période 2018 - 2022. Il se termine et a permis d’améliorer les connaissances sur la gestion des ressources organiques et les transferts de fertilité induits par les pratiques agricoles dans les systèmes culture-élevage des exploitations familiales, des Hautes Terres pour la partie malgache.

Ces deux sessions ont permis de présenter et discuter les résultats des enquêtes menées auprès des exploitations agricoles dans le cadre des activités WP1T2 et WP3T2. Elles ont regroupé plus de soixante participants : des acteurs du secteur agricoles, des paysans, dont certaines exploitations agricoles interviewées, des autorités locales et des acteurs du développement.

Les points les plus discutés durant les sessions 

Le foncier

La très faible superficie totale disponible par exploitation agricole, est le principal facteur de pauvreté dans la zone.

Les stratégies d’adaptation évoquées par les paysans portent sur l’intensification foncière avec la succession de plusieurs cultures dans l’année, en avançant autant que possible le calendrier et en raccourcissant le cycle des cultures ; sur le développement de la pluriactivité avec des activités non agricoles, et la migration pour la recherche de nouvelles terres vers le sud.

Les rendements en riz irrigué

Dans la zone de très haute altitude, les rendements moyens obtenus seraient inférieurs à la moyenne habituelle, mais l’année de l’enquête n’était pas bonne. La variabilité des rendements et ses causes ont été largement débattus. Le riz irrigué et la pomme de terre sont les cultures qui contribuent le plus au revenu des exploitations agricoles dans cette zone.

Les innovations techniques

Les innovations techniques y compris agroécologiques, diffusent peu. Parmi les contraintes à leur adoption, les paysans ont évoqué le manque d’information et l’insuffisance de l’encadrement technique.

La structuration du monde rural 

Les producteurs ne perçoivent pas bien l’intérêt des groupements et des organisations paysannes et regrettent que les projets soutiennent généralement les mêmes producteurs. 

Les résultats ont été présentés et discutés avec un vif intérêt car rares sont les réunions de ce type auxquelles sont conviées les paysans. L’analyse comparée des résultats selon les zones agroécologiques du Vakinankaratra a été très appréciée et a suscité beaucoup de commentaires.