Pour une gestion durable de la faune sauvage - SWM

Mis en œuvre dans huit sites d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, ce projet vise la conservation de la faune sauvage et la sécurité alimentaire des populations. Le Cirad intervient dans trois pays : Gabon, Zambie et Zimbabwe.
exercice de cartographie participative d’un territoire de chasse villageoise au Gabon © Cirad
exercice de cartographie participative d’un territoire de chasse villageoise au Gabon © Cirad

Exercice de cartographie participative d’un territoire de chasse villageoise au Gabon © Cirad

Enjeux

Partout où la production de bétail est limitée en raison de conditions climatiques défavorables, où la viande est difficilement importable ou financièrement inabordable, la chasse de la viande de brousse permet de nourrir un grand nombre de familles rurales et de générer des revenus à la vente. Dans les grandes zones urbaines, elle est considérée comme un produit de luxe et la demande peut atteindre des sommets. Si bien qu’aujourd’hui, de nombreux pays font face à une « crise » de la viande de brousse, qui affecte les populations animales sauvages dans les forêts et savanes. On estime que dans le bassin du Congo, près de 4,6 millions de tonnes de viande de brousse sont consommées chaque année, soit l'équivalent de près de la moitié du bœuf produit sur une même période dans l'Union européenne.

Descriptif

Le programme contribue à la protection de la faune et à des pratiques de chasse durables dans les forêts, savanes et zones humides. Ceci passe par un renforcement des compétences de gestion des communautés autochtones et rurales, la promotion de filières de productions animales sauvages et domestiques saines et durables et une révision des cadres juridiques et réglementaires. Botswana, République démocratique du Congo, République du Congo, Egypte, Gabon, Guyana, Madagascar, Mali, Namibie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Sénégal, Soudan, Tchad, Zambie, Zimbabwe : des zones d’intervention aux contextes sociaux et écologiques très différents où des modèles de gouvernance et de gestion durables sont testés en collaboration étroite avec les administrations, universités nationales et les acteurs locaux. Cette couverture géographique inédite associée à des activités diverses (soutien aux politiques publiques de conservation, création d’emplois agricoles, autonomisation des femmes, défense des droits des populations autochtones) font de ce projet un modèle face aux besoins écologiques et économiques pressants pour les populations les plus pauvres.

Impacts attendus

  • Grâce aux connaissances élaborées durant le projet, des politiques publiques conciliant les enjeux de conservation et de sécurité alimentaire et nutritionnelle sont imaginées et adoptées.
  • Le cadre institutionnel et juridique permettant l’exploitation durable des viandes issues d’espèces sauvages résilientes à la chasse ou à la pêche est ainsi amélioré.
  • Une offre en protéines alternatives est mise en place (élevage de poulets, aquaculture…).