Dynamiques de la Séquestration du CArbone dans le sol au sein de systèmes agricoles Tropicaux et Tempérés - DSCATT

Le projet identifie des stratégies efficaces et socialement acceptables de séquestration à long terme du carbone du sol dans les systèmes agricoles. Il associe la quantification des flux et stocks de carbone dans les sols selon différentes pratiques agricoles et le contexte, à une délibération pour la prise en compte des points de vue des agriculteurs tout au long de la recherche.
Au petit matin, cueillette de fourrage pour nourrir le bétail. Niakhar, département de Fatick, Sénégal. Octobre 2019 © Bastien Defives
Au petit matin, cueillette de fourrage pour nourrir le bétail. Niakhar, département de Fatick, Sénégal. Octobre 2019 © Bastien Defives

Au petit matin, cueillette de fourrage pour nourrir le bétail. Niakhar, département de Fatick, Sénégal. Octobre 2019 © Bastien Defives

Enjeux

Interpellées par la question de la séquestration du carbone dans les sols pour mieux faire face aux changements climatiques, plusieurs unités du Labex Agro proposent avec quelques-uns de leurs principaux partenaires, de conjuguer leurs recherches sur les dynamiques à l’œuvre au niveau des sols, des agrosystèmes qu’ils supportent et des territoires ruraux qui les abritent. Objectif : fournir de nouveaux éclairages sur la fertilité des sols, la durabilité des pratiques agricoles et les possibilités de les améliorer en intensifiant la séquestration du carbone dans les sols.

Descriptif

Le projet est mis en œuvre sur 3 sites (au Sénégal, au Zimbabwe, en France) et bénéficie de données d'un 4ème site (au Kenya). 

Au niveau de la parcelle, les recherches portent sur les liens entre production de biomasse et séquestration du carbone. Elles établissent des bilans de gaz à effet de serre de référence pour des parcelles où sont étudiées les dynamiques des nutriments, les effets dans le temps d'apports en matière organique et le rôle des racines.

A l'échelle de l'exploitation, les flux de carbone sont quantifiés de manière à pouvoir proposer des pratiques susceptibles d’améliorer les complémentarités des activités agricoles.

A l'échelle du territoire ou du réseau d'agriculteurs, l'inventaire des différents compartiments des agroécosystèmes et des flux de matière organique est dressé. Selon le contexte socio-économique et biophysique, plusieurs changements sont considérés ainsi que leurs conséquences sur les dynamiques de séquestration, les revenus des agriculteurs et les ressources naturelles.

Ces connaissances scientifiques et le point de vue des agriculteurs concernés sont débattus et utilisés pour une évaluation transdisciplinaire de plusieurs stratégies de séquestration du carbone dans les sols agricoles. La systématisation, le partage et la diffusion des savoirs enrichis par le projet ciblent plusieurs publics, grâce à une diversité de supports de communication et d'outils d'évaluation.

Impacts attendus

  • Des connaissances sont produites, sur les conditions dans lesquelles du carbone est séquestré dans les sols agricoles et sur les dynamiques socio-écologiques déterminantes du potentiel de séquestration des sols.
  • La description quantitative et qualitative de plusieurs stratégies de séquestration éclaire les choix de pratiques agricoles au Sénégal, au Zimbabwe et en France, à propos de l'intégration agriculture-élevage, de l'agroforesterie et de l'agriculture de conservation
  • A terme, les dynamiques de dégradation des sols pourraient être inversées, du fait d'une meilleure prise en compte de la vie dans les sols et des objectifs et contraintes rencontrés par les personnes qui les cultivent.
Champ de pastèque, ressemé du jour. Niakhar, département de Fatick, Sénégal. Octobre 2019 © Bastien Defives

Champ de pastèque, ressemé du jour. Niakhar, département de Fatick, Sénégal. Octobre 2019 © Bastien Defives

Partenaires contractuels 

Institut de la Recherche Agronomique du Sénégal (ISRA- Sénégal), Université du Zimbabwe, Institut de recherche pour le développement (IRD –France), AGROOF (France), Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAe – France), International Institute of Tropical Agriculture (IITA – Kenya), Université Embu (Kenya)