Démarches intégrées et accompagnement pour une agriculture familiale à Madagascar innovante et résiliente aux changements climatiques - DINAAMICC

Le projet DINAAMICC veut contribuer à réduire l’insécurité alimentaire et nutritionnelle des communautés rurales des hautes terres centrales de Madagascar par la promotion de systèmes de production agricoles performants et durables basés sur des pratiques agroécologiques.
Vallée rizières avec essais agronomiques © Bertrand Muller, Cirad
Vallée rizières avec essais agronomiques © Bertrand Muller, Cirad

Vallée rizières avec essais agronomiques © Bertrand Muller, Cirad

Enjeux

Madagascar est le quatrième pays le plus pauvre du monde et l’un des plus vulnérables aux changements climatiques. La hausse des températures, la baisse et la variabilité accrue des précipitations, la fréquence et l’intensité des aléas affectent fortement les productions agricoles. À cela s’ajoutent des pratiques non durables et une explosion des contraintes biotiques. Ces problèmes sont particulièrement aigus sur les hautes terres centrales malgaches, qui comptent par ailleurs des taux de malnutrition parmi les plus élevés du pays.

L’agriculture est un secteur vital en matière de développement économique, de lutte contre la pauvreté et de sécurité alimentaire et nutritionnelle. Elle doit intégrer des pratiques durables adaptées aux situations et contraintes grandissantes qu’affrontent les petites exploitations agricoles familiales (EAF). L’enjeu est donc de combiner des productions soutenues contribuant à la sécurité alimentaire, la préservation de l’environnement et le respect des engagements de mitigation du pays, et de rendre possible une transition agroécologique.

Descriptif

Le projet DINAAMICC intervient dans les zones d’altitude des trois régions centrales des hautes terres de Madagascar – Analamanga, Itasy et Vakinankaratra – en particulier dans des zones pilotes choisies selon un gradient d’anthropisation. Pour réduire la vulnérabilité des EAF aux évolutions climatiques et environnementales, le projet s’efforce : de résoudre certaines contraintes biotiques aigües auxquelles elles font face, d’améliorer le panel des pratiques agroécologiques pertinentes, de les promouvoir, et de renforcer les capacités des acteurs en développant les liens entre la recherche, le développement et le monde paysan. Le projet adoptera une approche intégrée, multidisciplinaire et participative avec des échanges entre paysans, organisations paysannes (OP), ONG, autres acteurs du développement et organismes de recherche agronomique.

Résultats attendus

  • L’acquisition et le partage – par les acteurs du développement et de la recherche – d’une connaissance approfondie des situations et des contraintes que subissent les EAF, notamment dues au changement climatique, et des intérêts et contraintes de certaines actions d’adaptation mises en œuvre jusqu’ici ; 
  • Le codéveloppement et la coévaluation par les acteurs de la recherche et du développement, en partenariat avec les paysans et les OP, de pratiques permettant aux EAF d’être plus résilientes et durables dans leur environnement proche :
    • contrôle agroécologique des bioagresseurs ;
    • variétés pour améliorer la résilience des EAF et l’offre alimentaire ;
    • intégration agriculture-élevage-agroforesterie ;
    • pratiques de conservation et de distribution de l’eau ;
    • cadre d’évaluation multicritères et multi-échelles de promotion des pratiques agroécologiques et de la gestion durable des ressources par les EAF.
  • La promotion d’innovations pertinentes auprès d’un grand nombre d’EAF et d’OP :
    • pratiques agroécologiques d’intérêt ;
    • meilleures pratiques alimentaires en lien avec la diversification des productions.
  • Le renforcement des capacités des OP et des acteurs du développement et de la recherche à aider le monde rural à s’adapter aux évolutions climatiques et environnementales :
    • infrastructures météorologiques et informations météorologiques pour le monde paysan ;
    • dispositifs paysans de diffusion des semences ;
    • petites infrastructures et équipements divers au services des OP ;
    • capacités opérationnelles des OP, des acteurs du développement et de la recherche à appréhender les évolutions en cours ;
    • formation de jeunes chercheurs (8 thèses) et étudiants.
Partenaires contractuels : Les organisations paysannes Ceffel et Fifata, l’agri-agence Fert, les ONG Agrisud International, APDRA Pisciculture paysanne, AVSF, Partage et GSDM (« Professionnels de l’Agroécologie »), le Centre national de recherche appliquée au développement Rural (Fofifa), l’Institut de recherche pour le développement (IRD).