Médiathèque presse

Au Cameroun, depuis plus de 50 ans, les agriculteurs installent des cacaoyères en zone de savane herbacée, en bordure des forêts. Les cacaoyers sont associés à des arbres fruitiers et à des arbres forestiers plantés ou issus de régénération naturelle.

Ces zones de savane sont ainsi transformées en agroforêts, d’une riche biodiversité, aux productions diversifiées, captant le carbone et maintenant la production de cacao sur le long terme. Ce mode de production de cacao en savane est après quelques années aussi performant qu’en forêt et constitue pour la cacaoculture une alternative à la déforestation, d’après les travaux du dispositif en partenariat « Agroforesterie Cameroun »

Le dispositif en partenariat « Agroforesterie Cameroun » est une alliance entre institutions de recherche et d’enseignement qui vise à accompagner la transformation des systèmes agroforestiers en zone humide vers une plus grande durabilité sociale, économique et environnementale. En savoir plus sur le dispositif en partenariat « Agroforesterie Cameroun » : https://www.cirad.fr/dans-le-monde/dispositifs-en-partenariat/agroforesterie-cameroun

Copyright : Nangadef productions/Cirad, 2024

Le projet Santés & Territoires, financé par le programme DeSIRA de l'Union européenne et l’Agence française de développement (AFD), expérimente une approche "Une seule santé" dans plusieurs territoires à travers le monde. Au Nord du Sénégal, sur les rives du lac de Guiers, à Mbane, les chercheurs du Cirad et leurs partenaires accompagnent de la transition agroécologique d'une quarantaine de fermes-pilotes volontaires.

Objectif : réduire l’usage de pesticides et fertilisants chimiques, pour préserver la qualité des eaux du lac qui alimente l’agglomération de Dakar. Avec les agricultrices, agriculteurs et les techniciens de terrain, ils ont co-construit un modèle de ferme (idéotype) agroécologique. Ce modèle de ferme combine de manière intégrée et intelligente une multitude d’innovations (agroforesterie, intégration agriculture-élevage-pisciculture, biopesticides, rotations et associations culturales) qui sont autant de réponses potentielles aux enjeux de transition agroécologiques et de santé spécifiques à la région.

Depuis lors, cet idéotype sert de modèle de référence pour accompagner la transformation des fermes-pilotes. Les fermes en question servent également d’observatoire pour l’étude des sols et de la biodiversité. Le programme DeSIRA de l'Union européenne soutient l'adaptation des pratiques agricoles au changement climatique. En savoir plus sur le projet Santés & Territoires : https://www.santes-territoires.org/

Copyright : Nangadef productions/Cirad, 2024

Aujourd'hui, au Sénégal et au Burkina-Faso, plusieurs petites et moyennes entreprises agroalimentaires utilisent déjà les bioénergies grâce aux solutions développées dans le cadre du projet BioStar. Ces solutions produisent de l'énergie en valorisant les propres résidus agroalimentaires des PME. Les équipementiers jouent un rôle central.
En plus d'avoir collaboré avec les PME et l'équipe BioStar à la conception de ces innovations, ils ont également la charge d'installer, de garantir le bon fonctionnement de ces équipements et de les dupliquer. La collaboration entre l'équipe BioStar, les PME, les équipementiers et les organisations professionnelles a permis de développer des solutions bioénergie innovantes répondant aux besoins des PME. Cette démarche se poursuit afin de définir collectivement les conditions nécessaires et les actions à mettre en œuvre pour s'assurer de la diffusion de ces innovations et garantir qu'elles soient accessibles à l'ensemble des PME intéressées.

Ce processus collaboratif, soutenu par tous les partenaires de BioStar, contribue à structurer et à dynamiser le secteur des bioénergies, reconnu comme un levier essentiel de développement. Pour en savoir plus sur le projet BioStar : https://www.biostar-afrique.org

Les systèmes de cultures maraichers agroécologiques basés sur la diversité des espèces cultivées et le recours aux intrants biologiques permettent d’améliorer les revenus des producteurs tout en préservant leur santé et celle de leur environnement. La complexité des systèmes agroécologiques par rapport au système conventionnel nécessite un dialogue entre chercheurs et producteurs pilotes pour identifier et adapter des solutions efficaces et durables. Les formations théoriques et pratiques des formateurs sont aussi indispensables pour expliquer le fonctionnement des différents services écosystémiques et comment les valoriser au mieux en considérant les contraintes locales. Le projet Marigo animé par le Cirad participe activement aux recherches, aux formations et à la création de plateformes multiacteurs dans chaque territoire où il intervient afin de partager les diagnostiques de la filière maraichère et d’élaborer ensemble des solutions qui répondent aux problématiques locales. La mise en place de systèmes participatifs de garantie basée sur la concertation et le mutualisme entre les acteurs devrait pouvoir répondre à la demande des consommateurs en légumes de qualité.

Le projet Marigo est financé par l’Union européenne dans le cadre du programme DeSIRA : www.projet-marigo.org

© Cirad/Imagéo, 2023 https://www.cirad.fr/

Une demi-journée de restitution de résultats de recherche dédiée aux systèmes agroécologiques, était organisée fin août 2024 sur la station expérimentale du Cirad à Bassin Plat (St-Pierre) à destination des agriculteurs et professionnels du secteur, dans le cadre du dispositif de programmation en partenariat (DPP) SADUR (Système alimentaire durable en milieu insulaire). Au programme notamment : caractérisation de la flore d’adventices en systèmes maraichers de plein champ pour une gestion économe en herbicide, (re)découverte des plantes de service pour lutter contre les pucerons en plein champ, mesure du potentiel de régulation naturelle des ravageurs...

Le projet COCOA4FUTURE, financé par le programme DeSIRA de l'Union européenne et l’Agence française de développement (AFD), a pour ambition d’accompagner la transition agroécologique et organisationnelle de la cacaoculture ouest-africaine. L’une des activités du projet est la lutte contre la maladie du Cocoa Swollen Shoot Virus qui connaît une recrudescence en Côte d’Ivoire et menace désormais les principales zones de cacaoculture ouest-africaines.
Dans ce cadre, des barrières végétales entre les cacaoyères sont testées pour limiter l’expansion de la maladie. Le programme DeSIRA de l'Union européenne soutient l'adaptation des pratiques agricoles au changement climatique.
En savoir plus sur le projet COCOA4FUTURE : https://www.cocoa4future.org Copyright : Nangadef productions/Cirad, 2024

Le projet MAKIS Malagasy Agricultural Knowledge and Innovation Systems, financé par le programme DeSIRA de l'Union européenne, vise à renforcer les capacités des acteurs du développement à accompagner l’innovation agricole à Madagascar. L’une des solutions innovantes étudiées, parmi les 10 du projet MAKIS, est la rizipisciculture qui associe la culture du riz à l’élevage de poisson. Cette activité améliore le revenu des paysans. Le Cirad, le Fofifa et l'APDRA travaillent ensemble pour identifier la manière d'accompagner efficacement les producteurs à mettre en place cette solution. Le programme DeSIRA de l'Union européenne soutient l'adaptation des pratiques agricoles au changement climatique.
En savoir plus sur le projet MAKIS : https://www.projet-makis.org Copyright : Nangadef productions/Cirad, 2024

Comment nourrir sainement une population de 10 milliards d’habitants en 2050, dans un contexte de changement climatique et de multiplication des crises ? Ce thème sera au centre de la célébration organisée par le Cirad à l’occasion de ses 40 ans à l'auditorium Groupe Le Monde à Paris ce 25 novembre à partir de 15h‬.

Cette célébration sur invitation rassemble les partenaires institutionnels du Cirad : académiques, ministères, bailleurs publics et privés. Les scientifiques, des politiques et des institutions internationales débattront autour de leviers identifiés pour répondre aux défis posés par cette question :

1. Accélérer les transitions agroécologiques pour affronter les changements globaux liés au climat et à la biodiversité
2. Intensifier le développement et déploiement d’approches intégrées de la santé
3. Transformer les systèmes alimentaires et les systèmes de production de biomasses