Gestion durable d’une nouvelle espèce de jasside responsable de la virose émergente du Gombo

05/02/2024
L'UNA et le Cirad ont lancé le projet de Gestion durable d’une nouvelle espèce de jasside responsable de la virose émergente du Gombo le 30 janvier 2024. En 2022, les cultures cotonnières de Côte d’Ivoire ont été attaquées par un nouveau ravageur, une espèce de jasside originaire d’Asie du Sud Est, causant 30% de perte de rendement. Cette espèce invasive a remplacé les espèces locales de jassides sur gombo et aubergine.

Présence de Jassides et d'une virose sur un pieds de gombo - © E. Delétré, Cirad

Le projet est mis en œuvre par l'Université Nangui Abrogoua (UNA) en partenariat avec le Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad). Il est financé par le Fonds pour la Science, la Technologie et l'Innovation (FONSTI) de la Côte d'Ivoire pour une durée de 2 ans. Ses objectifs sont de :

  • Déterminer l’état sanitaire des parcelles, l’impact sur la production de cette nouvelle espèce invasive de jasside et la maladie virale qu’elle transmet ;
  • Identifier au plan moléculaire cette nouvelle espèce invasive de jasside et le ou les virus transmis
  • Mettre en place une méthode de lutte agroécologique

Le gombo, comme l’aubergine africaine et le coton, est actuellement menacé par l’avènement et la recrudescence d’une nouvelle espèce de jasside, Amrasca biguttula. Cet insecte cause des dégâts directs par ses piqûres de nutrition mais surtout transmet une maladie virale aux plantes. Malgré l'impact économique significatif de cette nouvelle maladie virale sur la production de gombo en Côte d'Ivoire, peu de recherches ont été menées pour connaître l’épidémiologie de cette maladie et proposer des méthodes de gestion de ce ravageur et de cette virose. Durant ce projet, et pour mieux connaître ces bio-agresseurs, ils seront caractérisés par réaction PCR. De même, différents moyens de lutte agroécologique de la jasside sur la culture du gombo seront testés et notamment des biopesticides comme l’huile végétale de neem, gingembre et de carapa combinés à des filets anti-insectes.