Traquer les risques sanitaires dans l’océan Indien avec une approche « une seule santé / one health » - TROI

L’objectif général du projet est de protéger la santé des animaux et des populations humaines et sécuriser l’économie de l’élevage dans l’océan Indien.
Des bactéries résistantes aux antibiotiques se sont développées dans les élevages de porcs à Madagascar © V. Porphyre, Cirad
Des bactéries résistantes aux antibiotiques se sont développées dans les élevages de porcs à Madagascar © V. Porphyre, Cirad

Des bactéries résistantes aux antibiotiques se sont développées dans les élevages de porcs à Madagascar © V. Porphyre, Cirad

Enjeux

La Réunion est connectée aux autres pays de la zone du sud-ouest de l’océan Indien, de l’Afrique de l’Est et à l’Europe. Elle se trouve au cœur de flux importants d’hommes, d’animaux, et de produits d’origine animale. Cette position et l’importance de ces flux en font l’un des points chauds mondial d’émergence et de dispersion des maladies infectieuses. Depuis 2008, La Réunion et ses partenaires ont mis en place un réseau de surveillance des maladies infectieuses animales (Sega One Health), qui permet d’informer très vite de l’apparition d’un foyer de maladie contagieuse et de prendre les mesures pour prévenir toute extension. 60 % des maladies qui émergent chez l’homme ont une origine animale. Pour mieux les contrer il importe de travailler de manière intégrée avec les secteurs de la santé animale, de la médecine humaine, en intégrant les sciences de l’environnement : c’est l’approche « One Health ».

Descriptif

Le projet TROI inscrit dans le cadre du réseau One Health est organisé en 4 actions :

  • Améliorer la surveillance des maladies infectieuses par la mise en place de méthodes alternatives en appui au réseau,
  • Améliorer les connaissances sur la vulnérabilité face aux maladies infectieuses et les résistances aux antibiotiques dans l’océan Indien pour mieux anticiper les risques sanitaires,
  • Mettre en place des stratégies de lutte innovantes,
  • Assurer des formations pour diffuser les connaissances acquises.

Changements / résultats attendus

  • Une hiérarchisation de la dangerosité des maladies prioritaires et une meilleure compréhension des agents pathogènes circulant dans la zone orientent les réflexions sanitaires et commerciales.
  • La cartographie des vecteurs de leurs résistances et des réservoirs dans la zone permet de faire des prévisions d’apparition.
  • L’identification des facteurs favorisant l’introduction, la diffusion et la persistance des maladies infectieuses, des tests de détection  Fièvre de la vallée du Rift) réalisables sur le terrain et les cartes de suivi des maladies à transmission vectorielle permettent d’imaginer des politiques sanitaires concertées.
  • De nouvelles connaissances sur la résistance aux antibiotiques et des méthodes alternatives aux antibiotiques sont disponibles.
  • De nouveaux cycles de formations-action et formations à distance sur les maladies prioritaires, l’épidémiologie, le diagnostic sont réalisés.
  • Des bulletins épidémiologiques sont transmis à fréquence trimestrielle.
  • De nouveaux outils sur smartphones pour la surveillance des maladies infectieuses dans la zone sont utilisés.

Impacts attendus

Ce projet vise à améliorer la santé humaine par un meilleur contrôle de la santé animale et une meilleure qualité des produits animaux.

  • La connaissance de la vulnérabilité des îles de l’océan Indien face aux maladies infectieuses des facteurs favorables à l’introduction, la diffusion et la persistance de ces maladies guident les politiques sanitaires et commerciales.
  • Les phénomènes de résistance aux antibiotiques et la compréhension des conditions d’émergences des souches résistantes dans les élevages de rente sont à la base des politiques sanitaires.
  • Des méthodes innovantes de contrôle et de lutte contre les maladies infectieuses prioritaires sont en place.
  • Les compétences et les capacités des services en charge des questions sanitaires dans l’océan Indien sont renforcées.