Zoonoses et pathogènes en évolution - ONE HEALTH FEADER

Enjeux  

Les deux décennies écoulées ont apporté la preuve de l’impact de plus en plus étendu et potentiellement dévastateur des maladies infectieuses émergentes humaines et animales. Les zoonoses, infections transmissibles de l’animal à l’homme ou de l’homme à l’animal sont en constante évolution. Aujourd’hui on considère que 75 % des maladies nouvelles qui apparaissent chez l’homme proviennent de l’animal domestique ou sauvage. Enfin, un autre risque sérieux concerne la résistance aux antibiotiques. Ce phénomène d’antibiorésistance est lié non seulement à une consommation abusive d’antibiotiques en santé humaine mais aussi dans les élevages.

Descriptif

Le projet peut se distinguer en plusieurs actions :

• Déterminer les mesures limitant le risque de persistance de Salmonella spp. dans les élevages de poulets de chair à La Réunion en améliorant les règles de biosécurité et en complétant par des stratégies de lutte innovantes (flores de barrière, décontamination originale…).
• Etudier la consommation d’antibiotiques et la résistance bactérienne dans les élevages à La Réunion et Mayotte pour évaluer l’existence potentielle d’un réservoir chez l’animal de bactéries multirésistantes ayant des conséquences en santé animale mais aussi en santé humaine.
• Etudier l’épidémiologie des virus transmis par les Culicoïdes, fièvre catarrhale ovine et maladie épizootique hémorragique des cervidés, à La Réunion.
• Développer des outils d’épidémiosurveillance à La Réunion.

Changements attendus

• L’amélioration et développement de stratégies de contrôle des pathogènes comme Salmonella, Campylobacter ou Listeria dans les filières animales.
• La modification des protocoles d’usages des antibiotiques grâce à une connaissance affinée des antibiorésistances qui apparaissent.
• La détection le plus en amont possible des maladies, connues ou émergentes, affectant les élevages à La Réunion.

Impacts attendus

Les actions relatives à la biosécurité permettront d’améliorer la qualité sanitaire des élevages, et par extension celle des produits (viande, lait, œufs) commercialisés. Cette amélioration permet de limiter les pertes économiques, d’améliorer l’image des produits et le confort animal et de renforcer la plus-value locale.  

Les actions de renforcement des connaissances sur les antibiotiques et les maladies épidémiologiques, et leur partage au monde professionnel, participent à l’information continue des professionnels de santé vétérinaire et des éleveurs.