Assurer la durabilité des résistances à la cercosporiose noire de nouvelles variétés de bananiers dessert - DuRéBan

En limitant les capacités de la cercosporiose noire à contourner la résistance de nouvelles variétés de bananiers dessert, le projet vise à proposer à la filière antillaise des solutions variétales durables pour s’affranchir de l’emploi de produits phytosanitaires.
Les partenaires du Cirad et de l’IT2 évaluent le niveau de sensibilité à la cercosporiose noire sur des descendances produites par la plateforme de création et de sélection du Cirad © F. Salmon, Cirad
Les partenaires du Cirad et de l’IT2 évaluent le niveau de sensibilité à la cercosporiose noire sur des descendances produites par la plateforme de création et de sélection du Cirad © F. Salmon, Cirad

Les partenaires du Cirad et de l’IT2 évaluent le niveau de sensibilité à la cercosporiose noire sur des descendances produites par la plateforme de création et de sélection du Cirad © F. Salmon, Cirad

Enjeux

Le marché export de la banane dessert repose uniquement sur la variété Cavendish. Cette variété est très sensible à la cercosporiose noire, maladie provoquée par le champignon Pseudocercospora fijiensis, ce qui induit des traitements fongicides. Dans son effort de réduction d’utilisation des pesticides, la filière banane dessert des Antilles doit faire face à la gestion de ce champignon récemment introduit aux Antilles et à fort impact sur la qualité de la production. De nouvelles variétés résistantes à cette maladie sont produites et sélectionnées aujourd’hui par le programme d’amélioration génétique du Cirad, comme par exemple la variété Pointe d’Or® (CIRAD 925). Cependant, le parasite a des capacités d’adaptation importantes et peut éroder certaines résistances. Dans ce contexte, le projet DuRéBan vise à assurer la durabilité des résistances à la cercosporiose noire de nouvelles variétés de bananiers.

Descriptif

Le projet identifie les géniteurs porteurs de résistances efficaces en caractérisant, en conditions contrôlées, les résistances d’un panel de bananiers utilisés dans le programme d’amélioration variétal. Il facilite le transfert des résistances des géniteurs à leurs descendances. Pour ce faire, il étudie les variations phénotypiques et génotypiques des caractères de sensibilité à la cercosporiose noire dans les descendances produites par la plateforme de création et de sélection de la station de Neufchâteau. Il teste leur durabilité en conditions naturelles, en mettant en place une démarche d’épidémio-surveillance basée sur le suivi de l’évolution du niveau de maladie sur des nouveaux hybrides partiellement résistants. Enfin, il définit une stratégie de déploiement dans un bassin de production, en s’appuyant sur un modèle épidémiologique de simulation.  Ceci permet d’identifier l’échelle spatiale et les motifs des mélanges de variétés sensibles et résistantes les plus efficaces dans le contrôle de la maladie.

Impacts attendus

  • Les partenariats entre la recherche (Cirad) et les centres techniques (IT2) sont renforcés.
  • De nouvelles variétés sont adoptées dans le paysage agricole antillais, contribuant aussi à initier un changement vers une production valorisable en terme de segmentation.
  • La filière de la banane antillaise intègre ces variétés résistantes pour une gestion durable de la cercosporiose noire.
  • Le recours aux fongicides, actuellement la seule solution en lien avec la monoculture de banane Cavendish, est réduit.

Partenaire contractuel

Institut Technique Tropical (IT2)