Gestion des biomasses, des nutriments et de la fertilité des sols dans les exploitations familiales de Mayotte - BIOFERM (RITA Mayotte)

Le projet BIOFERM vise à intégrer des plantes de services dans les systèmes de culture vivriers pour limiter l’enherbement et améliorer la fertilité des sols à Mayotte.
Jardin mahorais © E. Savignan, EPN Coconi
Jardin mahorais © E. Savignan, EPN Coconi

Jardin mahorais © E. Savignan, EPN Coconi

L’agriculture mahoraise est représentée majoritairement par des systèmes agricoles vivriers et traditionnels appelés « jardin mahorais ». Ces systèmes occupent plus de 90 % des surfaces cultivées et ne consomment presqu’aucun intrant chimique et sont représentées essentiellement par la banane et le manioc. Ces productions sont confrontées à une baisse des rendements et de la fertilité des sols selon les agriculteurs. Aux vues des enjeux sociaux et sociétaux du millénaire, les modèles agricoles conventionnels traditionnels évoluent et de nouveaux systèmes agro-écologiques combinant et intégrant des dimensions écologiques, environnementales et sociales se développent. Les services rendus par ces nouveaux agrosystèmes sont multiples. Augmenter ces services au sein des systèmes agricoles est donc essentiel pour répondre à l’augmentation de la population planétaire tout en limitant les effets néfastes pour l’environnement. 

Descriptif

Le projet BIOFERM, mené dans le cadre du RITA Mayotte, est structuré autour de trois actions :
-    Coordination et animation scientifique et technique entre les différents partenaires et bénéficiaires du projet (gestion administrative et financière, ateliers, missions de soutien, coordination des transferts);
-    Développement d’itinéraires techniques innovants basés sur l’agriculture de conservation et la fertilisation biologique des parcelles pour l’entretien ou la restauration de la fertilité des sols;
-    Transfert d’actions et production de repères sur la performance du système.

Changements attendus 

Les changements attendus du projet BIOFERM sont :
-    La valorisation la matière organique locale et caractérisation des effluents d’élevage et des résidus de culture.
-    Des pratiques de conservation de matières organiques (compostage).
-    L’évaluation de l’impact agronomique (rendement) et environnemental de la fertilisation organique des parcelles de cultures vivrières, fourragères et maraîchères
-    L’exploitation des plantes de services en association ou en rotation
-    La caractérisation des plantes locales à intérêt agronomique.
-    Des systèmes de culture incluant des plantes de services
-    Divers outils : fiches techniques, parcelles de démonstration, journées professionnelles, ateliers de co-conception, articles de vulgarisation, vidéos, séances de formation, articles scientifiques.

Impacts attendus 

Des systèmes plus durables avec des itinéraires agroécologiques innovants (fertilisation organique, plantes de services en association), notamment pour la production locale des ressources fourragères et alimentaires pour le bétail.

Partenaires 
COOPADEM, COMAVI, CAPAM, EPN, INRAE