Nourrir le sol et nourrir le bétail pour nourrir les populations - 3F

Le projet vise à accroître la résilience des systèmes agro-sylvo-pastoraux à travers une gestion innovante de l’agro-biodiversité, dans la région soudano-sahélienne du Burkina Faso.
Pâturage pendant la saison sèche : à la recherche de biomasse (Province Houet, Burkina Faso, fin novembre 2016) © Rik Schuiling / TropCrop-TCS
Pâturage pendant la saison sèche : à la recherche de biomasse (Province Houet, Burkina Faso, fin novembre 2016) © Rik Schuiling / TropCrop-TCS

Pâturage pendant la saison sèche : à la recherche de biomasse (Province Houet, Burkina Faso, fin novembre 2016) © Rik Schuiling / TropCrop-TCS

Enjeux

Dans le cadre de l’intensification des systèmes agro-sylvo-pastoraux, accroître et optimiser les services écosystémiques fournis par la biodiversité fournit de bons résultats. Les agriculteurs du Burkina Faso sont habitués à gérer la biodiversité, car leurs systèmes agricoles se caractérisent par un niveau élevé de diversité génétique, compte tenu de leurs pratiques traditionnelles de cultures intercalaires et d'agroforesterie. Ce projet entend revisiter ces pratiques locales traditionnelles, en s'appuyant sur les récents progrès en agronomie et en écologie via la co-conception de technologies agro-écologiques innovantes.

Descriptif

Le projet se focalise sur une meilleure gestion de la biomasse, pour laisser le choix aux producteurs entre nourrir le sol et nourrir les animaux. Plus particulièrement, il vise à exploiter l'agro-biodiversité et évaluer ses effets sur l'alimentation du sol, du bétail et des populations à différents niveaux.

  • Au niveau de la plante :  introduire des variétés diversifiées adaptées à l’association, résistantes au striga et la cécidomyie et ayant des qualités intéressantes pour l’alimentation du bétail ;
  • Au niveau de la parcelle :  définir des systèmes associés (espèce et variété) qui favorisent une meilleure utilisation des ressources, un meilleur contrôle des ravageurs et diversifient les revenus ;
  • Au niveau de l’exploitation et du paysage : optimiser les flux (biomasse, ressource- nutriment/eau, revenu) et caractériser l’importance de l’arbre sur le contrôle des ravageurs, et les flux étudiés à l’échelle de l’exploitation (biomasse, revenu, nutriment).

Impacts attendus

  • Les agriculteurs s’approprient les techniques, adoptent le matériel génétique amélioré et les options de gestion du système.
  • Les agriculteurs améliorent leurs moyens de subsistance;
  • La vulnérabilité des ménages est ainsi réduite, grâce à une plus grande sécurité alimentaire couplée à des agro-systèmes plus résilients.
  • Les capacités institutionnelles des instituts nationaux de sélection et des systèmes nationaux de recherche agronomique sont renforcées, pour soutenir l'amélioration à long terme des cultures associées;
Partenaires contractuels : Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles du Burkina Faso (INERA), AMSP (Association Minim Song Panga-Burkina Faso), Université agronomique de Wageningen (Pays-Bas)