En générant plus d'un tiers des émissions mondiales de GES d’origine anthropique, le secteur agricole et les systèmes alimentaires sont indissociables du défi climatique. D’autant que les bouleversements climatiques menacent les productions agricoles et donc la sécurité alimentaire, mais aussi la subsistance de milliards d’agriculteurs et agricultrices dans le monde. Ces derniers produisent 80 % de ce que nous mangeons, mais n’accèdent qu’à 1,7 % du financement de l’action climatique. Ce sont eux les premières victimes du changement climatique.
Si l’agriculture est à la fois contributrice et victime du changement climatique, elle peut aussi fournir des solutions via ses capacités d'adaptation et son potentiel de réduction des émissions de GES et de séquestration de carbone, notamment dans les sols.
Avec la fin du processus de Koronivia, initié en 2017, la COP27 va être décisive. Le Cirad et ses partenaires appellent de leurs vœux la prise en compte urgente des secteurs agricoles et alimentaires dans les négociations climatiques. Étape incontournable pour espérer obtenir des engagements de la part des gouvernements.
Vincent Blanfort, Julien Demenois, Marie Hrabanski, Delphine Luquet, coordinateurs de la thématique Changement climatique au Cirad