Plateforme de diagnostic pour le contrôle des maladies animales et zoonotiques au Zimbabwe - PACMAN

Le projet Pacman, à travers la mise en place d’une véritable plateforme de biotechnologie accueillie par l’Université du Zimbabwe, vise à renforcer l’autonomie du pays en matière de diagnostic des maladies animales, végétales et zoonotiques.
Descente dans une grotte pour effectuer des prélèvements d’échantillons d’urine et de fèces de chauves-souris © M. Bourgarel, Cirad Projet Pacman
Descente dans une grotte pour effectuer des prélèvements d’échantillons d’urine et de fèces de chauves-souris © M. Bourgarel, Cirad Projet Pacman

Descente dans une grotte pour effectuer des prélèvements d’échantillons d’urine et de fèces de chauves-souris © M. Bourgarel, Cirad

Enjeux

Le Zimbabwe a subi de profondes mutations, ces 30 dernières années, liées à une crise politico-économique. Les filières de production animale souffrent d’une absence de systèmes de surveillance efficaces pour le contrôle des maladies animales à fort impact économique (fièvre aphteuse, grippe aviaire, brucellose, theilériose bovine, etc.). Le manque de moyens, de personnels qualifiés et d’infrastructures en biotechnologie de pointe ne permet pas au pays de construire une réponse sanitaire adéquate et de lutter efficacement contre les maladies.

Descriptif

L’objectif principal du projet Pacman est de renforcer l’autonomie du pays en matière de surveillance et de contrôle des maladies animales (et dans une moindre mesure végétales) et des maladies zoonotiques.

Plus spécifiquement, Pacman ambitionne d’agir sur quatre volets :

  1. Le renforcement des capacités du pays en biotechnologie ;
  2. La formation des partenaires publics et privés aux techniques de biologie moléculaire et sérologie, pour la surveillance et le contrôle des maladies, le contrôle qualité et la recherche ; 
  3. L’appui à la mise en œuvre d’un plan d’action, de partenariat et de pérennisation de la plateforme mise en place ; 
  4. L’instauration d’un plan de gestion et de suivi.

Le projet Pacman est fortement complémentaire du projet Cazcom (Renforcement des capacités du Zimbabwe pour le contrôle des maladies animales et zoonotiques) financé par le Fonds de solidarité pour les projets innovants du ministère français de l’Europe et des affaires étrangères (FSPI) dont il permettra un changement d’échelle. Il s’appuie sur les résultats du projet Cazcom, continue un certain nombre d’actions initiées, renforce les structures et multiplie les possibilités d’actions pour les diagnostics, la surveillance et le contrôle des maladies animales zoonotiques.  

Résultats et impacts attendus

En trois ans, le projet Pacman permettra de :

  • Transformer le laboratoire de biologie moléculaire en véritable plateforme de biotechnologie, capable de mettre en œuvre des technologies de pointe pour dépister des maladies animales et végétales, identifier des microorganismes, etc. Cela permettra de raccourcir les délais (de plusieurs mois à quelques jours) dans les réponses/actions sanitaires lors d’événements épizootiques ;
  • Travailler sur un plus grand nombre d’agents infectieux circulant au Zimbabwe et plus largement en Afrique australe ;
  • Former plus de 50 personnels techniques (publics et privés) aux techniques de diagnostic des maladies animales et huit étudiants aux techniques de biologie moléculaires (génétique, virologie, bactériologie, etc.), de sérologie, et de la surveillance épidémiologique ; 
  • Proposer une expertise et des services techniques aux secteurs publics et privés pour des systèmes de surveillance et de contrôle des maladies animales et zoonotiques plus performant à l’échelle nationale, pour des contrôles qualités et autres prestations techniques (formation, expertise, conseil, etc.) ; 
  • Participer au développement de systèmes de surveillance adaptés à la situation économique du pays.

À l’issue du projet, on s’attend aux impacts suivants :

  • Le Zimbabwe est doté d’un système de surveillance et de contrôle des maladies animales et zoonotiques plus performant et complètement autonome ; 
  • Les taux de mortalité animale du pays baissent ; 
  • Le secteur agricole du pays s’en trouve renforcé ; 
  • Les risques sanitaires à l’interface bétail-être humain-faune sauvage sont mieux connus.
Partenaires contractuels : Faculté des sciences vétérinaires de l’université du Zimbabwe ; Département des services vétérinaires du Ministère zimbabwéen des terres, de l'agriculture, de l'eau, du climat et de la réinstallation des populations rurales ; Institut de recherche pour le développement (IRD).