Améliorer la productivité et la qualité des petites plantations d’hévéa birmanes - GRO Myanmar

En accompagnant le développement des institutions de la filière caoutchouc vers une hévéaculture durable, compétitive et inclusive, le projet vise à améliorer les moyens d’existence des saigneurs et petits producteurs dans le sud du Myanmar.
Contrôle manuel de chaque feuille de caoutchouc avant la vente par l’élimination des impuretés dans une usine de l’Etat de Mon © B. Chambon, Cirad
Contrôle manuel de chaque feuille de caoutchouc avant la vente par l’élimination des impuretés dans une usine de l’Etat de Mon © B. Chambon, Cirad

Contrôle manuel de chaque feuille de caoutchouc avant la vente par l’élimination des impuretés dans une usine de l’Etat de Mon © B. Chambon, Cirad

Enjeux

La surface plantée en hévéa au Myanmar a plus que triplé en 10 ans à partir des années 2000. Malgré sa faible contribution à l’économie (1 % du PIB), le caoutchouc compte parmi les principales exportations agricoles birmanes. La filière hévéa présente un fort potentiel de développement, qui aurait des impacts socio-économiques positifs, notamment en terme de création d’emplois. Mais elle rencontre plusieurs difficultés. Les problèmes liés à l’accès à des plants sélectionnés ainsi qu’à leur certification et les mauvaises pratiques agricoles, notamment de saignée, expliquent la faible productivité des plantations. La grande hétérogénéité de la qualité du caoutchouc produit et des difficultés d’accès au marché international entrainent une décote à la vente.  Ces contraintes affectent le revenu de tous les acteurs de la filière, et en particulier celui des producteurs, qui sont à 90 % des petites exploitations familiales (moins de 8 hectares). Depuis 2011, le prix du caoutchouc n’ayant cessé de baisser, l’amélioration de la productivité et de la qualité sont primordiaux pour assurer l’avenir de l’hévéaculture birmane.

Descriptif

A travers une approche dite « making market work for the poors » - centrée sur l’environnement des producteurs pour rendre la filière plus compétitive et résiliente - le projet vise à améliorer :

  1. la productivité des plantations d’hévéa
  2. la qualité du caoutchouc naturel
  3. la capacité à innover, la portée de l'innovation et la gestion des connaissances par institutions birmanes en lien avec l’hévéaculture

Le Cirad travaille plus particulièrement au renforcement des compétences des centres de recherche et de développement et à l’appui aux réseaux d’acteurs (institutions de recherche, secteur public et secteur privé). Le Cirad organise ainsi des formations, accompagne la réalisation d’études et expérimentations de terrain par les partenaires et apporte un appui scientifique et technique pour améliorer l’accès au marché international (via, par exemple, l’accréditation des deux laboratoires de certification de la qualité par l’International Rubber Association).

Impacts attendus

  • Les différentes institutions du secteur public et du secteur privé et les universités impliquées dans l’appui à l’hévéaculture birmane sont mieux formées, bien organisées et davantage reconnues à l’international.
  • Les revenus et les conditions de vie des producteurs (propriétaires et saigneurs) sont améliorés, notamment grâce à une hausse de la productivité des plantations et de la qualité du caoutchouc produit, ainsi qu’un accès élargi à l’information (technique et prix) et aux services.

Partenaire contractuel 

Care International au Myanmar (coordinateur)