Co-construction des connaissances et consolidation de marchés de qualité pour les produits de la socio-biodiversité amazonienne - Açaí’action

Le projet Açaí’action accompagne les acteurs de la filière wassaï (Euterpe Oleracea Mart), pour valoriser cette ressource spécifique et les savoirs locaux associés, développer des pratiques agro-écologiques et consolider des marchés de qualité, source d’une dynamique économique innovante.
© Cirad
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Enjeux

Les pays et régions du plateau des Guyanes partagent des défis à relever pour un développement territorial durable, en particulier la préservation de la biodiversité des forêts tropicales humides, la reconnaissance et l’inclusion socio-économique des populations rurales et traditionnelles. Les changements globaux conduisent les populations à modifier leurs pratiques et modes de vie, avec des impacts souvent négatifs sur l’environnement. Ces évolutions participent de la perte des savoirs locaux associés à l’usage de la biodiversité. Alors que l’on oppose souvent le développement économique des populations à la conservation de la biodiversité, le projet repose sur la valorisation des ressources d’Amazonie par ses habitants comme levier du développement durable.

Descriptif

Le projet s’appuie sur une démarche de co-construction de connaissances et d’échanges entre trois pays du plateau des Guyanes : Région Guyane, Brésil (Amapá, Pará) et Suriname. Des activités de recherche et de formation/échange sont menées.

1) Activités de recherche
  • Pratiques agroécologiques et gestion durable de l’açaí en milieu naturel et en systèmes agroforestiers : mise en place et suivi de parcelles en milieu naturel et de systèmes agroforestiers plantés.
  • Etude des savoirs faire locaux des populations engagées dans la production, la transformation et la commercialisation de l’açaí, afin de comprendre les processus de changement en cours sur les plans culturels, économiques et techniques, ainsi que les éventuels processus de patrimonialisation.
  • Analyse de la gouvernance des filières en vue de fournir des connaissances opérationnelles à leurs acteurs.
  • Analyse de la qualité des produits transformés : diffusion des connaissances établies au Brésil pour que les petits producteurs et transformateurs satisfassent aux normes sanitaires en vigueur, caractérisation du point de vue chimique de la qualité de jus (pulpe) d’açaí issus de différents terroirs.
  • Recherche transversale sur les enjeux de la protection des savoirs locaux et la construction de marchés de qualité pour les produits de la socio-biodiversité.
2) Activités de formation et d’échange
  • Six sessions de formation organisées par des équipes transnationales dans chacune des trois maisons familiales rurales du projet, à des groupes de 20 à 25 « apprenants » ayant déjà une activité professionnelle (formelle ou non) en relation avec l’açaí. Ces formations, liées au fonctionnement des différentes facettes de la filière artisanale (circuits courts) et industrielle (d’exportation), favorisent le partage d’expériences entre les participants.

Changements attendus

  • Les chercheurs améliorent leurs connaissances sur le produit et son environnement, la filière et ses acteurs, ses leviers et freins de développement et sur les complémentarités régionales.
  • Les participants acquièrent une meilleure compréhension des filières, de leur fonctionnement et de leurs exigences.
  • Ils valorisent mieux leurs propres connaissances et leur travail.
  • La production augmente ainsi que sa qualité.
  • A l’échelle collective, la meilleure connaissance entre acteurs de la filière permet d’améliorer la circulation de l’information, l’organisation dans les circuits courts et l’articulation entre les circuits courts et d’exportation.

Impacts attendus

  • Les acteurs de la filière sont reconnus par les pouvoirs publics des trois pays.
  • Des instruments propices à la protection des savoirs et des pratiques locales sont mis en place.
  • La filière se développe, avec un impact minime sur la biodiversité.

Partenaires contractuels

  • Université de Guyane
  • IRD (Institut de Recherche pour le Développement)
  • Embrapa
  • UNIFAP (Université fédérale d’Amapá)
  • UFPA (Université fédérale du Pará)
  • UnB (Université fédérale de Brasilia)
  • Université du Suriname-AdeKus
  • IPHAN (Institut du Patrimoine Historique et Artistique National -Brésil)