Traditional ecuadorian food market selling agricultural products and other food items in Cuenca, Ecuador, South America. © Curioso, Adobe Stock

Fruits et légumes

Les fruits et légumes sont des produits à forte valeur ajoutée et à haute valeur nutritionnelle, riches en vitamines, en minéraux, en fibres et en molécules naturelles uniques. Ils sont également un moteur social et créent de nombreux emplois. Aussi sont-ils au cœur des enjeux mondiaux de sécurité alimentaire, de santé publique et de lutte contre la pauvreté.

Les chiffres de la filière Fruits et légumes

500 millions de tonnes de fruits sont produits chaque année dans le monde.
700 millions de tonnes de légumes sont produits chaque année dans le monde.
750 millions de tonnes de tubercules sont produits chaque année dans le monde.
60 % des fruits et 50 % des légumes et des tubercules sont produits dans les régions chaudes.

Dans la plupart des pays tropicaux, les fruits et légumes sont produits par de petites exploitations familiales, qui alimentent les marchés locaux, nationaux et même internationaux. Les grandes exploitations sont plutôt orientées vers la vente en supermarché et vers l’exportation.

Les enjeux

Prévenir les maladies

La preuve est faite qu’une consommation régulière de fruits et de légumes réduit les risques de certaines maladies chroniques, dites aussi « non transmissibles », comme l’obésité, le diabète de type II, les maladies cardio-vasculaires et certains cancers. Alors que ces maladies touchaient surtout les pays riches, les habitants des pays en développement en souffrent aujourd’hui de plus en plus, notamment dans les villes. Pour une personne adulte :

  • Avec 600 grammes de fruits et légumes par jour (220 kilos par an), l’effet préventif est avéré contre les maladies chroniques et leur risque est fortement diminué.
  • Entre 400 et 600 grammes par jour (150 à 220 kilos par an), ce risque est diminué, mais l’effet préventif est moindre.
  • En dessous de 400 grammes par jour, le risque est très élevé.

Lutter contre la malnutrition

Dans le monde, plus de 800 millions de personnes sont sous-alimentées : elles souffrent d’un apport énergétique insuffisant associé à des carences en protéines, en vitamines, en particulier les vitamines A et B, et en minéraux, tels que l’iode, le fer et le zinc. Parmi elles, environ 200 millions d’enfants de moins de 5 ans sont atteints de troubles physiques et mentaux liés à ces carences. Les fruits et légumes, par leur richesse en minéraux et en vitamines, sont indispensables à la lutte contre cette malnutrition.

Surmonter les contraintes de la filière

La production et la commercialisation des fruits et légumes sont soumises à de multiples contraintes, qui ont des conséquences directes sur la consommation : prix de vente élevés, quantités disponibles insuffisantes…

  • Les cultures maraîchères et fruitières exigent beaucoup de techniques et de savoir-faire. Elles sont souvent très sensibles aux maladies et aux insectes ravageurs.
  • Les produits récoltés sont fragiles et périssables et peu de procédés de conservation et de transformation sont adaptés aux contraintes tropicales.
  • Les circuits de marché sont souvent complexes et demandent de plus en plus de garanties de qualité.
  • L’accès aux produits récoltés est un problème quotidien. Les difficultés de transport sont parfois insurmontables : certaines zones de production sont très enclavées, les réseaux routiers sont insuffisants et défectueux…

Faciliter la consommation des fruits et légumes

A travers le monde, des programmes sont lancés avec l’appui d’organismes internationaux. Leur objectif est de réduire la malnutrition et les maladies chroniques en favorisant la consommation des fruits et légumes. Fondés sur l’indispensable alliance entre l’agriculture, la santé, l’éducation et les politiques publiques, ces projets concernent les pratiques culinaires, les marchés et les techniques agricoles et agroalimentaires.

Nourrir les villes en quantité, en variété et en qualité

Les pays tropicaux en développement ou émergents ont en commun une forte croissance des villes et une agriculture périurbaine en plein essor. Le secteur de la production, de la transformation et de la vente des fruits et légumes y occupe une place essentielle et répond à des besoins croissants des villes tropicales : produire à proximité des lieux de consommation, éviter les pertes, et réduire les coûts et les temps de transport. Mais pour les communautés urbaines, l’agriculture urbaine pose autant de problèmes qu’elle en résout : conflits fonciers, usage concurrentiel de l’eau, gestion des déchets, pollution, qualité sanitaire des produits…