A travers son nouveau Contrat d’Objectifs, le Cirad inscrit pleinement sa stratégie dans les ODD

Institutionnel 24 mars 2020
Le Cirad vient de signer avec ses ministères de tutelle son nouveau Contrat d’Objectifs et de Performances pour la période 2019-2023. Le Cirad s’engage autour de quatre grandes ambitions pour contribuer à l’atteinte des Objectifs du développement durable au Sud, en particulier ceux sur l’éradication de la faim et de la pauvreté (ODD 2, ODD 1). La signature de ce contrat s’inscrit dans le contexte de la préparation de deux lois de programmation française, l’une sur le développement et la solidarité internationale et l’autre sur la recherche.
Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, et Michel Eddi, PDG du Cirad, ont signé lundi 24 février 2020, durant le Salon de l'Agriculture, le Contrat d’Objectifs et de Performances du Cirad pour la période 2019-2023.
Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, et Michel Eddi, PDG du Cirad, ont signé lundi 24 février 2020, durant le Salon de l'Agriculture, le Contrat d’Objectifs et de Performances du Cirad pour la période 2019-2023.

Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, et Michel Eddi, PDG du Cirad, ont signé lundi 24 février 2020, durant le Salon de l'Agriculture, le Contrat d’Objectifs et de Performances du Cirad pour la période 2019-2023. © Cirad

Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères, et Michel Eddi, Président-directeur général du Cirad, ont signé à Paris, au Salon de l’Agriculture, le nouveau Contrat d’Objectifs et de Performances du Cirad.

« Ce nouveau contrat d’objectif doit nous permettre d’être au rendez-vous des attentes de la politique française d’aide publique au développement et de celles, très fortes, des pays du Sud » , a rappelé Michel Eddi. « Les transitions à mener, qu’elles soient démographiques, socio-économiques, environnementales, climatiques, énergétiques, alimentaires ou encore sanitaires, sont d’une ampleur inégalée. La science doit être au rendez-vous de ces défis et dans ce contexte le rôle du Cirad est singulièrement renforcé, notamment dans son partenariat avec le continent africain ».

Face à ces enjeux, la recherche, l’innovation, l’enseignement et la formation ont en effet un rôle essentiel à jouer.

Pour se donner les moyens d’accompagner les sociétés du Sud dans des trajectoires de développement durable, le Cirad s’engage ainsi sur quatre grandes ambitions pour la nouvelle période 2019-2023 : la science, le partenariat, la formation et l’impact.

Quatre ambitions pour relever les défis du développement durable au Sud

1. La science est le cœur de métier du Cirad, une science utile et mobilisée pour le changement et l’impact à toutes les échelles du développement durable, du petit producteur aux politiques publiques.

Le Cirad choisit de s’investir sur six champs thématiques stratégiques portant sur la biodiversité, la santé dans une approche intégrée, les transitions agroécologiques, les systèmes alimentaires durables, l’adaptation de l’agriculture au changement climatique, les territoires comme leviers de développement durable.

En complément de ces six champs thématiques, trois chantiers transversaux seront menés sur :

  • La dimension du genre dans la recherche et l’innovation, en lien avec la coordination du projet H2020 « Gender-Smart »
  • Les filières tropicales agricoles pour améliorer leur productivité et soutenir leur durabilité
  • Les plateformes de la recherche pour capitaliser et partager les données et modèles, mutualiser les infrastructures de recherche

2. Le partenariat est un principe d’action historique au Cirad. Il revêt notamment la forme d’une présence permanente, en expatriation, chez certains de ses partenaires du Sud, en milieu tropical, subtropical et méditerranéen, à l’étranger. L’Afrique est au centre des préoccupations, comme l’illustrent déjà les projets DeSIRA, avec un focus sur le Sahel en lien avec la Déclaration de Ouagadougou. Le Cirad consolidera par ailleurs sa présence en Asie du Sud-Est, en Amérique latine et centrale, ainsi qu’en outre-mer français.

De plus, le Cirad resserrera ses liens avec INRAE et l’IRD au niveau national et avec ses partenaires de la recherche et de l’innovation à l’international, mais également avec la Commission européenne et ses états membres, ainsi que des organisations internationales comme la FAO, les banques de développement comme l’AFD, sans oublier le secteur privé. La co-construction de solutions face à l’ampleur des transitions à mener exige en effet un partenariat global, multilatéral et multi-acteurs .

3. La formation est une nouvelle ambition pour le Cirad, qui considère qu’il n’y a pas de développement possible sans développement du capital humain. Partant de son expérience ancienne en matière de formation par la recherche, en partenariat avec l’enseignement supérieur notamment dans le cadre de l’I-Site MUSE et d’Agreenium, le choix a été fait de s’investir plus fortement dans le domaine de la formation au Sud, pour le Sud et avec le Sud . L’accent sera notamment mis sur la formation professionnelle, en s’appuyant sur les opérateurs de la formation de ces pays.

4. L’impact est la finalité d’action du Cirad. Est visé l’impact en terme de changement sur les processus politiques, économiques et sociaux, au bénéfice des producteurs et des populations du Sud. Le Cirad mobilise des connaissances et construit des partenariats qui doivent déboucher effectivement sur la production d’innovations politiques, techniques et sociales au bénéfice de tous les acteurs concernés. Les acteurs qui sont à l’origine des problèmes à résoudre et la cible des réponses à apporter doivent être impliqués dans l’élaboration des solutions à trouver.

Pour Michel Eddi, cette dernière ambition « crédibilise fortement les engagements pris par le Cirad en matière de résultats attendus. Tous les chercheurs de l’établissement s’engagent dans leurs projets scientifiques à appliquer une démarche et méthodologie d’impact très novatrice ».

Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a souligné la pertinence des travaux du Cirad face aux enjeux actuels, lors de son passage au Salon de l'Agriculture le lundi 24 février :

« Les défis globaux, auxquels nous sommes confrontés, ne peuvent se concevoir qu’à l’échelle planétaire, ils dépassent largement l’échelle du territoire national. Qu’on parle de changement climatique, d’érosion de biodiversité, d’émergence de maladies contagieuses, […] de l’évolution des pratiques agricoles, on voit bien que nous sommes tous liés dans une communauté de destin qui relie les pays du Nord et les pays du Sud. Face à ces enjeux globaux, la mission du Cirad, à travers ce nouveau contrat d’objectifs et de performances, prend tout son sens. »