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Manipuler le comportement des fourmis tisserandes pour favoriser leur intégration dans un programme de lutte biologique contre la mouche orientale - SWEETS

Fourmis tisserandes collectant de la solution sucrée sur un nourrisseur © A. Chailleux, Cirad
Enjeux
La lutte contre les ravageurs est consommatrice de pesticides, elle constitue donc un levier majeur pour réduire l’utilisation des intrants chimiques dans les agroécosystèmes. Le Sénégal, comme toute l’Afrique subsaharienne, a été envahi par Bactrocera dorsalis, une mouche des fruits invasive classée organisme de quarantaine, qui cause d’importants dégâts dans les vergers de manguiers. Les infestations de B. dorsalis provoquent des pertes de productions massives. Les fourmis du genre Oecophylla sont des fourmis arboricoles prédatrices de cette mouche qui sont spontanément présentes dans les vergers d’Afrique tropicale et subtropicale, d’Asie et d’Australie. Pourtant, en Afrique particulièrement, ces fourmis sont souvent considérées comme des nuisibles par les cultivateurs.
Descriptif
Il apparaît crucial de réduire les effets négatifs de ces fourmis afin que leur utilisation en tant qu’agents de lutte biologique puisse s’étendre en Afrique. Une perspective prometteuse est de leur fournir une source de sucre pour, d’une part, réduire les élevages de cochenilles, d’autre part, induire d’autres modifications comportementales susceptibles de favoriser leur adoption. Cela est rendu possible par l’installation de nourrisseurs. Ce sont des dispositifs crées par Biobest contenant une solution sucrée qui remonte par capillarité dans une mèche accessible aux fourmis.
Les travaux sont effectués dans le cadre d’un doctorat mené par un étudiant de l’UCAD (Université Cheikh Anta Diop de Dakar), Philippe Correa, au Sénégal. La première étape est l’évaluation de l’intérêt des nourrisseurs in situ. La seconde consiste en des expérimentations au laboratoire qui permettront de comprendre les mécanismes impliqués dans les observations faites sur le terrain. Enfin, la dernière étape est la valorisation du travail à travers des articles scientifiques, des présentations en congrès, et un manuscrit de thèse.
Changements attendus
Le projet doit permettre :
- Le développement d’un nourrisseur, ou l’extension de l’utilisation d’un nourrisseur déjà existant, commercialisé par Biobest.
- L’amélioration de l’utilisation du service écosystémique de lutte biologique fournis par les fourmis tisserandes, que ce soit en Afrique, en Asie ou en Australie, grâce à la diffusion des résultats.
Impacts attendus
À long terme cela favorisera :
- La réduction de l’utilisation des pesticides dans les vergers d’exportation ;
- L’amélioration des rendements en agriculture familiale.
Partenaires contractuels
Biobest Belgium N.V.