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  • Criquet pèlerin : des populations solitaires abondantes et très mobiles

Criquet pèlerin solitaire. (© A. Foucart/Cirad)

Photo

L’aire d’habitat du criquet pèlerin en période de rémission et les sites échantillonnés.

Partenaires

  • Centre national de lutte antiacridienne (CNLA, Mauritanie)
  • Centres de lutte antiacridienne des pays d’Afrique de l’Ouest et du Nord-Ouest, du Soudan et du Pakistan
  • Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale (CLCPRO-FAO)
  • Service d’information sur le criquet pèlerin (DLIS-FAO)
  • Université Lyon 1 (France)

En savoir plus

Chapuis M.P., Plantamp C., Blondin L., Pagès C., Lecoq M., 2014. Demographic processes shaping genetic variation of the solitarious phase of the desert locust. Molecular Ecology, 23 : 1749-1763. Doi : 10.1111/mec.12687

Blondin L., Badisco L., Pagès C., Foucart A., Risterucci A.M., Bazelet C.S., Vanden Broeck J., Song H., Ould Ely S., Chapuis M.P., 2013. Characterization and comparison of microsatellite markers derived from genomic and expressed libraries for the desert locust. Journal of Applied Entomology, 137 : 673-683. Doi : 10.1111/jen.12052

Piou C., Lebourgeois V., Benahi A.S., Bonnal V., Jaavar M.H., Lecoq M., Vassal J.M., 2013. Coupling historical prospection data and a remote-sensing vegetation index for the preventative control of desert locust. Basic and Applied Ecology, 14 : 593-604. Doi : 10.1016/j.baae.2013.08.007

Contact

Marie-Pierre Chapuis
Montpellier, France
Centre de biologie et gestion des populations (UMR CBGP)
Michel Lecoq
Montpellier, France
Bioagresseurs : analyse et maîtrise du risque (UPR B-AMR)

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Criquet pèlerin : des populations solitaires abondantes et très mobiles

06/2014

Dans sa phase solitaire, on le croyait sédentaire, il parcourt des kilomètres. On supposait ses populations fragiles, elles sont parfaitement adaptées à leur environnement et bien plus grandes que prévu. Le criquet pèlerin cache bien son jeu. Une équipe du Cirad vient d’en apporter la preuve grâce à une étude génétique d’envergure menée en collaboration avec de nombreux partenaires africains.

Le criquet pèlerin (Schistocerca gregaria), ou criquet du désert, vit essentiellement dans la région saharienne. Solitaire, il est inoffensif. Grégaire, il devient redoutable pour les cultures. Ses essaims peuvent alors compter plusieurs milliards d’individus et contaminer 30 millions de kilomètres carrés, de la Mauritanie à l’Inde, du Maghreb au Kenya. Les dégâts qu’il provoque sont considérables.

Les populations solitaires restent une énigme

Les populations grégaires, des périodes d’invasion, sont assez bien connues. Mais les populations solitaires, des phases de rémission, restent encore une énigme.

Discrètes dans l’immense Sahara, migrant uniquement la nuit, elles passent souvent inaperçues. Jusqu’à récemment, on les croyait sédentaires et menacées par la sécheresse dans un milieu où les pluies sont rares. C’est pourtant à partir de ces populations, à la faveur de conditions écologiques favorables, que se développent les invasions.

Une vaste collecte pour des populations insaisissables

Depuis plusieurs années, les acridologues du Cirad tentent de percer le mystère de ces populations de criquets solitaires. Mais comment les repérer, alors que leur densité est faible et qu’elles s’étendent sur 15 millions de kilomètres carrés, dans une région au climat aride et difficile d’accès, et comment recueillir des échantillons en nombre suffisant pour analyser leur structure.

De 2008 à 2012, les scientifiques du Cirad ont organisé une vaste collecte de populations pendant les périodes de rémission, en collaboration avec tous les centres de lutte antiacridienne d’Afrique de l’Ouest, du Nord-Ouest, du Soudan et du Pakistan, et le soutien de la FAO. Cette collecte a permis de réunir 23 populations et un total de 580 individus.

L’étude de la structure génétique des populations a ainsi pu démarrer. Vingt-quatre marqueurs microsatellites de l’ADN ont été utilisés pour caractériser les populations et examiner leurs liens. Ces informations ont ensuite permis de mieux comprendre la dynamique des populations et de déterminer leur taille en période de rémission par rapport à celle des périodes d’invasion.

Une forte diversité génétique, mais une absence de structuration

Les résultats, qui viennent d’être publiés, sont surprenants et novateurs. On pensait, en effet, jusqu’à présent que ces criquets solitaires n’existaient que sous la forme de petites populations sujettes à des phénomènes d’extinction et de recolonisation liés aux conditions arides de la zone saharienne.

Les résultats de l’équipe du Cirad remettent radicalement en cause cette hypothèse. Contrairement à ce que l’on pouvait attendre, les populations de criquets solitaires présentent, presque toutes, une forte diversité génétique.

Elles ne montrent, de plus, aucune structuration génétique, et ce, de la Mauritanie au Pakistan. Ce qui veut dire que les populations ne déclinent pas suffisamment à la fin des périodes de pullulation pour que leur diversité et leur homogénéité génétiques soient modifiées. En fait, la taille des populations pendant les périodes de rémission est bien plus importante que ce que l’on supposait.

Une espèce bien adaptée à son environnement

Le criquet pèlerin apparaît comme une espèce parfaitement adaptée à son environnement saharien. Si des accidents démographiques locaux surviennent, ils sont, du fait de la forte mobilité de l’espèce, rapidement compensés par les apports des populations extérieures.

On trouve la trace de ce type d’accident chez trois des populations étudiées : elles ont subi une forte mortalité, liée probablement à un assèchement du milieu, mais ont bénéficié d’une recolonisation par des individus ailés provenant d’une autre population. Il existe donc un brassage régulier entre les populations sur la totalité de leur aire de rémission.

Renforcer les dispositifs de prévention des invasions

Ces résultats changent radicalement la vision que l’on avait des populations de criquets pèlerins solitaires. La stratégie de surveillance et de prévention des invasions en sort renforcée. On a maintenant la preuve que les populations solitaires, qui se déplacent rapidement, peuvent découvrir très vite les zones devenant favorables à la reproduction.

Il convient donc, en période de rémission, de localiser ces régions au plus tôt pour être en mesure d’intervenir immédiatement en cas de concentration et éviter les pullulations. Sur ce point aussi, les acridologues du Cirad ont effectué récemment d’importantes percées.


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