06/08/2013 - Communiqué de presse
Le Cirad vient d’officialiser sa récente adhésion au Programme de recherche du CGIAR sur les racines, tubercules et bananes (RTB) et devient un nouveau partenaire stratégique de cette alliance mondiale qui a pour mission d'améliorer la sécurité alimentaire, l'alimentation et d'accroître les revenus de millions de petits agriculteurs dans les pays en développement.
Ce partenariat reconnaît l'engagement du Cirad et de ses partenaires français (IRD, Inra, Vitropic) pour les activités de recherche et développement liées aux pommes de terre, patates douces, manioc, ignames, bananes et autres plantes à racines et tubercules. Parfois qualifiées de cultures du pauvre, en raison de leur contribution à l'alimentation des agriculteurs parmi les plus démunis et marginalisés au monde, les racines, tubercules et bananes présentent aussi une grande valeur nutritionnelle et offrent d'importantes possibilités d'amélioration des revenus.
Le Programme de recherche RTB, lancé en janvier 2012, rassemble des dizaines de partenaires, dont quatre centres de recherche du CGIAR : Bioversity International, le Centre international d'agriculture tropicale (CIAT), l'Institut international d'agriculture tropicale (IITA) et le Centre international de la pomme de terre (CIP), qui assure la coordination du programme. Ces organisations œuvrent à l'amélioration de la conservation des ressources génétiques, des programmes de sélection, de la lutte contre les maladies et les parasites, de l'offre de plans de qualité, des systèmes de culture et des options post-récolte dans le but d'exploiter pleinement le potentiel des cultures de racines, tubercules et bananes. L'adhésion du Cirad, avec ses 800 chercheurs dans toutes les disciplines et ses activités en partenariat avec plus de 90 pays, renforcera considérablement l'impact et la présence internationale du programme.
Conformément aux dispositions de l'accord, le Cirad dispose aujourd'hui d'un membre désigné au sein du Comité de pilotage du programme RTB, François Cote , directeur du département Performances des systèmes de production et de transformation tropicaux au Cirad et d'un membre au sein de son Comité de gestion, Robert Domaingue qui sera également l'interlocuteur français du programme RTB. Le Cirad jouera également un rôle de liaison avec d'autres organismes français, tels que l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et l'Institut national de la recherche agronomique (INRA).
« Le Cirad, l'IRD, l'Inra et le programme RTB interviennent dans les mêmes domaines et partagent une vision commune; dans un paysage de la recherche agronomique mondialisé, il est indispensable d'établir des synergies et d'unir nos forces, car nous aurons un impact plus important en travaillant ensemble, » a déclaré Robert Domaingue, de l'unité mixte de recherche Amélioration génétique et adaptation des plantes méditerranéennes et tropicales du Cirad, à Montpellier (France).
Selon Patrick Caron, directeur général délégué à la recherche et à la stratégie du CIRAD, « les programmes de recherche du CGIAR représentent une occasion unique de développer des approches innovantes de partenariat à plus grande échelle, de renforcer les collaborations existantes et d'en développer de nouvelles. Notre approche commune en matière de conception, d'investissement et de gouvernance des programmes de recherche du CGIAR contribuera de manière significative à la réalisation des objectifs, et des résultats des programmes, ainsi qu'à leur impact en faveur des utilisateurs. Nous partageons avec nos partenaires de recherche français, un engagement fort et de longue date dans de nombreux domaines de recherche, tels que le riz, la sylviculture, les céréales sèches, la gestion de l'eau et bien d'autres. La recherche sur les racines, les tubercules et les bananes représente une nouvelle occasion de mener des activités conjointes. »
« Ce partenariat revêt une grande importance pour les objectifs du programme et contribuera aux efforts que nous menons afin de renforcer les moyens d'existence d'au moins 200 millions de personnes dans les régions les plus pauvres du monde » , a déclaré Pamela K. Anderson, Présidente du Comité de pilotage du programme RTB et Directrice générale de CIP.
Le Cirad, l'IRD, l'Inra et Vitropic ont déjà contribué aux activités du programme de recherche RTB au cours de la phase de planification et de la première année du programme. Ils ont notamment participé aux ateliers et appuyé les travaux d'un responsable scientifique du Cirad, basé au siège de CIAT à Cali en Colombie, dans le domaine des technologies post-récolte et des chaînes de valeur. Les scientifiques français élaborent actuellement un plan de collaboration annuel dans le cadre du programme RTB. Ce plan sera examiné par le Comité de pilotage à la fin de l'année. Le Cirad mobilisera des ressources humaines et financières en faveur du programme de recherche, dont 20 scientifiques, qui s'ajoutent aux 8 de l'IRD et aux 5 de l'INRA, ainsi qu'au soutien de la société Vitropic.
A propos du programme RTB
Le Programme de recherche du CGIAR sur les racines, tubercules et bananes (RTB) est une vaste alliance de partenaires et d'acteurs de recherche pour le développement. Il a pour objectif d'exploiter le potentiel sous-utilisé des plantes à racines, des tubercules et des bananiers pour améliorer la nutrition et la sécurité alimentaire, accroître la génération de revenus et favoriser une plus grande équité entre les hommes et les femmes, en particulier parmi les populations les plus pauvres et vulnérables du monde. www.rtb.cgiar.org
Le CGIAR est un partenariat mondial de recherche agricole pour un futur sans faim. Ses recherches sont menées par les 15 centres de recherche membres du Consortium du CGIAR en collaboration avec des centaines d’organisations partenaires. www.cgiar.org
A propos du Cirad
Organisme de recherche finalisée, le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) établit sa programmation à partir des besoins du développement, du terrain au laboratoire, du local au planétaire. Ses activités relèvent des sciences du vivant, des sciences sociales et des sciences de l’ingénieur appliquées à l’agriculture, à l’alimentation et aux territoires ruraux. En partenariat avec les pays du Sud dans leur diversité, le Cirad produit et transmet de nouvelles connaissances pour accompagner leur développement agricole et contribuer au débat sur les grands enjeux mondiaux de l’agronomie.
Le Cirad s’engage au plus près des hommes et de la Terre sur des défis complexes et évolutifs : sécurité alimentaire, intensification écologique, maladies émergentes, avenir de l'agriculture dans les pays en développement… Il est présent en priorité dans le cadre de dispositifs de recherche en partenariat (14 dans le monde et 7 dans l'outre-mer français). www.cirad.fr
A propos de l'IRD
L'IRD est un établissement public français à caractère scientifique et technologique, entièrement consacré à la recherche pour le développement. Il est placé sous la tutelle conjointe des ministères chargés de la recherche et du développement.
L'IRD, dont le siège est situé à Marseille, dispose de deux centres en France, à Montpellier et Bondy et intervient dans plus d’une cinquantaine de pays, en Afrique, sur le pourtour méditerranéen, en Amérique latine, en Asie et en outre-mer. L'IRD vise à relever les défis majeurs pour le développement, à travers ses missions de recherche, de formation et d'innovation dans les pays du Sud - dans leur intérêt et en partenariat avec eux.
Fondés sur l’interdisciplinarité, les projets menés conjointement avec ses partenaires traitent de questions cruciales pour les pays du Sud : maladies tropicales et de civilisation, sécurité alimentaire, changements climatiques, ressources en eau, biodiversité, développement social, vulnérabilité, inégalités sociales et migration…dans la perspective d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement.
A propos de l'INRA
L'Inra (Institut national de la recherche agronomique) est un institut de recherche publique finalisée. Il vise à produire des connaissances scientifiques et accompagner l’innovation dans les domaines de l’alimentation, de l’agriculture et de l’environnement. Initialement centrées sur la production agricole, les recherches se sont aujourd'hui étendues à la transformation des produits et à l’organisation du secteur agroalimentaire (qualité des produits, valeur nutritionnelle et sécurité des aliments). L'internationalisation occupe une place centrale dans les orientations scientifiques de l’Inra vis-à-vis des enjeux de l'alimentation, du changement climatique et de la biodiversité. Travailler sur ces questions nécessite un pilotage transdisciplinaire des travaux de recherche, de l’expertise et de l’innovation. L'INRA emploie 9 000 salariés permanents dans 17 centres de recherche en France. Il dispose notamment d'un centre de recherche dans une région tropicale, ainsi que de sites dans les Antilles (Guadeloupe) et en Amérique du Sud (Guyane française). www.inra.fr/