Le Cirad relance et élargit son partenariat scientifique avec le Congo

Institutionnel 24 janvier 2020
Le 15 janvier, le Cirad et le ministère de la Recherche et de l’Innovation du Congo, ont signé un accord-cadre de coopération pour un partenariat renouvelé en recherche et formation. L’accord élargit le partenariat, historiquement centré sur le thème du développement forestier, à de nouveaux domaines d’étude : l’agriculture, l’agro-alimentaire, la santé humaine, des plantes et des animaux.
Le Cirad relance et élargit son partenariat scientifique avec le Congo
Le Cirad relance et élargit son partenariat scientifique avec le Congo

© Denis Depommier

Redynamiser le partenariat entre le Congo et la France, c’est l’objectif de cet accord-cadre signé le 15 janvier dernier à Brazzaville par Michel Eddi, président-directeur général du Cirad et Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique au Congo. Cette relance, fait suite à près de 30 ans d’une coopération principalement axée sur le reboisement puis le développement de plantations industrielles.

L’accord-cadre élargit ce partenariat aux domaines de l’agriculture et de l’agro-alimentaire alors que s’engage une relance de l’agriculture congolaise dans le cadre du plan national de développement.

La santé humaine, des plantes et des animaux , dans une approche ‘One Health’ constitue un troisième axe majeur de coopération de l’accord signé. Déjà lancé dans ce domaine, le projet Ebosursy, coordonné par le Cirad, vise à renforcer les capacités de surveillance de la maladie à virus Ebola avec le partenariat, au Congo, de l’Université Marien Ngouabi (UMNG).

Enfin, au Congo comme ailleurs en Afrique centrale, le Cirad continue de concentrer ses efforts sur la gestion durable des écosystèmes forestiers. Il accompagne le pays via de multiples projets portant sur les enjeux liés au changement climatique – adaptation et atténuation – et à la préservation de la biodiversité.

Dans le cadre de ce partenariat, le Cirad prévoit en particulier un appui politique et scientifique en vue de la préservation des zones de tourbières forestières. Couvrant près de 150 000 km² entre le Congo et la RDC. Ces tourbières constituent un puits de carbone majeur, mais aussi une bombe à retardement en termes de relâchement de gaz à effet de serre en cas d’exploitation. Cet appui se situe dans le cadre de la feuille de route « Environnement-Climat » signée en 2019 par la France et le Congo.

Ces projets s’inscrivent dans un cadre de recherche étendu à l’Afrique centrale, avec la mise en place récente d’un nouveau dispositif de recherche en partenariat, le Réseau de recherche sur les forêts d’Afrique centrale (R2FAC). Initié par le Cirad, ce réseau réunit une dizaine d’institutions de recherche et d’enseignement des pays d’Afrique centrale. L’Institut national de recherche forestière (IRF) et l’UMNG en sont membres fondateurs.