Filière riz. © Adaivorukamuthan, Unsplash

Riz

Le riz est le plus important aliment de base dans le monde et continuera de l’être dans les prochaines décennies. Bien que la majeure partie de la production soit consommée dans les pays producteurs, son commerce international progresse rapidement, passant de moins de 4 % dans le milieu des années 1990 à près de 10 % en 2015. Cependant, même si la production rizicole augmente, il n’est pas certain qu'elle couvre les besoins futurs... Aussi, le Cirad s'implique dans des programmes internationaux et nationaux de recherches sur le riz et la riziculture. Il s'intéresse spécifiquement aux rizicultures dans les environnements défavorables, souvent associées à une plus grande pauvreté.

L’Afrique subsaharienne est devenue un grand importateur de riz, avec le tiers des importations mondiales. Or les prix fixés sur le marché mondial et leur volatilité, notamment la faiblesse des cours actuels, n’incitent pas les producteurs à semer davantage et à accroître leur production.

Les chiffres du riz

Avec le blé et le maïs, le riz est l’une des 3 céréales les plus cultivées dans le monde.
400 millions de petits producteurs.
15 % de la surface cultivée du globe.
90 % du riz est produit en Asie.
Seulement 10 % du riz produit est échangé dans le monde, contre 20 % pour le blé, et l’Afrique subsaharienne en importe le tiers.
Le riz est l’aliment de base de 4 milliards de personnes.
Il contribue pour 27 % des apports caloriques dans les pays à revenus faibles et intermédiaires
La production doit augmenter d’au moins 20 % d’ici 2040.

On distingue 5 grands écosystèmes rizicoles : irrigué, inondé, pluvial, flottant, mangrove.

Les enjeux

  • Augmenter la production totale de riz pour assurer la sécurité alimentaire : la simple réponse à la croissance de la population mondiale nécessite une augmentation de 20 % de la production d’ici 2040, alors que les possibilités d’extension des surfaces cultivées sont limitées, sauf dans certaines régions de l’Afrique et Amérique du Sud.
  • Augmenter la productivité tout en s’adaptant aux effets du changement climatique et en atténuant les effets négatifs de la riziculture sur le climat (émission de GES) et, plus généralement, sur l’environnement.
  • Améliorer l’efficience de l’utilisation des ressources (terre, eau, main-d’œuvre) face à la concurrence des usages urbains et industriels de ces ressources.
  • Augmenter la profitabilité de la production pour améliorer les revenus des quelque 400 millions de pauvres engagés dans la riziculture, sans préjudice d’accessibilité du riz pour les quelque 500 millions de consommateurs pauvres ruraux et urbains.
  • S’adapter aux évolutions structurelles telles que le vieillissement de la population agricole en Asie et l’explosion de nombre de jeunes en Afrique, par des opportunités de travail plus attractif ; la différenciation accrue des systèmes de production vers une riziculture entrepreneuriale dans des environnements favorables et une riziculture familiale dans les environnements plus contraints ; l’accroissement rapide d’une classe moyenne urbaine sensible aux qualités gustatives, nutritionnelles et sanitaires du riz.
  • S’adapter à la globalisation (augmentation rapide des échanges internationaux de riz) qui s’accompagne d’une volatilité des prix largement plus importante que chez les autres céréales majeures et d’une implication directe de compagnies agroalimentaires multinationales dans le conseil et les services agricoles, d’une part, dans la mise en place de filières intégrées Sud-Nord, d’autre part.
  • Assurer le développement et la compétitivité des rizicultures nationales (en particulier en Afrique et en Amérique centrale) dans un contexte de concurrence internationale féroce et/ou de mise en place de traités de libre-échange qui fragilisent les petits producteurs face à des politiques d’aides publiques aux exportations.