Filière canne à sucre © R. Carayol

Canne à sucre

La canne à sucre est cultivée dans plus de cent pays par des agriculteurs indépendants et des entreprises agro-industrielles. Si les marchés du sucre et du rhum ont toujours été l’apanage de cette culture, elle intéresse de plus en plus les industriels du médicament, de la chimie et de l’énergie. Il va falloir répondre à une demande croissante et plus diversifiée. Aussi, le Cirad et ses partenaires accompagnent l'évolution et la diversification des filières de la canne à sucre.

Les chiffres de la canne à sucre

  • 150 millions de tonnes de sucre produit autant par des industries que par des producteurs indépendants de toute taille.
  • Une croissance annuelle de la consommation de sucre de 1.4%. 
  • Le sucre provient à 80 % de la canne à sucre, 20 % de la betterave.
  • Plus de 100 pays font pousser de la canne à sucre, pour un total de 265 000 km2 de surface exploitée.
  • Principaux pays producteurs : Brésil, Inde, Chine, Thaïlande.
  • 1 tonne de tiges de canne = 100 à 150 kg de sucre ou 100 litres d’éthanol carburant.
  • 310 kg de bagasse (résidu fibreux de l’après broyage à l’usine) = 130 kWh d’électricité.

Les enjeux

La durabilité de la filière est liée au maintien de millions de petits agriculteurs, à l’équilibre économique des sucreries et à la régulation internationale des marchés. La demande croît, notamment dans les usages énergétiques (éthanol, électricité) et l’extraction de nouvelles molécules à partir de la biomasse. Elle conduit à la conquête de nouvelles terres, avec un risque de fragmentation des paysages naturels (forêts, savanes) fragilisant la conservation de la biodiversité. Les enjeux sont :

  • Choisir et développer des types de production adaptés aux différents objectifs de rentabilité et de durabilité (économique, sociale, technique, environnementale…).
  • Prendre en compte les modes de régulation des marchés locaux, régionaux et internationaux.
  • Favoriser et valoriser les impacts positifs de la canne sur l’environnement, et minimiser les impacts négatifs.
  • Accompagner l’encadrement des pratiques culturales intensives par des certifications de bonnes pratiques culturales.
  • Valoriser les sous-produits et résidus d’usine (eau, vinasse, bagasse, etc.) dans les parcelles.
  • Promouvoir de nouveaux itinéraires techniques pour favoriser les nouvelles filières (canne fibre, filière en agriculture biologique avec certification).
  • Sécuriser la qualité du matériel végétal auprès des partenaires publics et privés sur la base d’un service de quarantaine internationale.
  • Contribuer au développement d’une filière « bio » certifiée.